NETTALI.COM - Au cours de la cérémonie de lancement de la plateforme "déclaration médias" du Sénégal, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a également abordé la situation des médias étrangers, notamment de celui de Bolloré Canal plus. À en croire Alioune Sall, "beaucoup de médias étrangers ne payent pas normalement ou versent peu de redevances aux services fiscaux sénégalais".

À cet effet, il juge nécessaire de contraindre ces entreprises à se conformer à la réglementation fiscale du Sénégal. A titre d’illustration, il a cité le groupe Canal plus qui a exercé depuis 30 ans dans notre pays. "Le groupe Canal plus ne versait que 75 millions FCFA de redevances".

Après avoir rappelé l’article 94 du Code de la presse, il a souligné l’importance de la mise en œuvre "d’une décision souveraine qui fera évoluer la redevance payée par les distributeurs comme Canal+, Sonatel Orange, Excaf, Startimes et Link Telecom, comme prévu par la loi”.

Cartographie du secteur des médias au Sénégal

Par la même occasion, le ministre est également revenu sur l’assainissement du secteur de la presse tant demandé. En effet, a-t-il rappelé, lors de l’audience qu’il a accordé aux acteurs des médias, ces derniers ont souligné qu’il est maintenant difficile d’identifier les vrais médias et journalistes des faux.

Pour assainir le secteur, ses services ont lancé un audit, dès son installation permettant de faire l'état des lieux sur la situation des médias au Sénégal. “Cette situation a permis de peaufiner les nouvelles réformes à mettre en place”, a-t-il souligné.

D’après le ministre, "l'audit a révélé l'existence de 50 quotidiens, hebdos et mensuels, 150 sites pour la presse en ligne, 300 radios privées, communautaires et commerciales et 50 chaînes de TV, TNT gratuites"