NETTALI.COM - Invité à l’émission “Grand Jury” de la Radio futurs médias (RFM), le président du think tank Afrika jom Center et président d’honneur de la Raddho, Alioune Tine, a exprimé ses préoccupations quant à l”’inaccessibilité” du président de la République Bassirou Diomaye Faye, tout en critiquant son apparent “confinement” au palais présidentiel, laissant ainsi à son Premier ministre Ousmane Sonko la réalité du pouvoir.

Ces déclarations, formulées dans le style direct et incisif qui caractérise M. Tine, ont suscité l’ire des militants du Pastef, a constaté dans un communiqué reçu à "Nettali.com" la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho).

L’organisation se désole qu’au lieu de contester ses propos en apportant des preuves tangibles de l’exercice effectif du pouvoir par le chef de l’État conformément aux principes démocratiques qui garantissent la liberté d’opinion et d’expression, ces militants ont préféré recourir à l’insulte et aux menaces, visant à réduire au silence cette figure emblématique de la défense des droits humains. Il est impératif de rappeler à ces contempteurs, selon la Raddho, que les libertés d’opinion et d’expression font partie des droits fondamentaux garantis par la Constitution à chaque citoyen.

En effet, ces droits incluent le droit de critiquer les personnalités publiques, y compris celles occupant les plus hautes fonctions de l’État. En s’attaquant à Alioune Tine pour l’exercice de sa liberté d’opinion, ces militants se rendent coupables d’agressions morales qui, dans un État de droit, devraient faire l’objet d’une enquête rigoureuse de la part du procureur de la République.

En effet, se demande-t-on dans le communiqué de la Raddho, ceux qui attaquent Alioune Tine “ont-ils conscience que leurs comportements constituent des formes d’agression d’une personne en raison de l’exercice de sa liberté d’opinion ou d’expression et qu’ils devraient faire, sans délai, l’objet d’une enquête diligente par Mon-sieur le Procureur de la République ?”.

La Raddho appelle ainsi les autorités sénégalaises à garantir la protection des droits de M. Tine et à prendre des mesures contre ceux qui se livrent à ces agissements contraires aux lois du pays en matière de liberté d’opinion et d’expression. Dans le cas où ces attaques persisteraient et en l’absence de réaction des autorités judiciaires, la Raddho se réserve le droit de saisir directement les juridictions compétentes afin de faire respecter les engagements internationaux du Sénégal en matière de droits humains, a prévenu l’organisation.