NETTALI.COM - La première réunion d'information et de préparation des états généraux de l'industrie, du commerce et des PME-PMI s'est tenue hier, à Dakar. Venu présider la cérémonie, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop, a souligné que le Sénégal dépense près 6 000 milliards de francs CFA en produits importés. Il ajoute que notre pays devrait pouvoir fabriquer la majeure partie de ces produits.
À l'occasion de la première réunion d'information et de préparation des états généraux de l’industrie, le ministre de l'Industrie et du Commerce a indiqué que le Sénégal importe près de 6 000 milliards de francs CFA de produits. La majeure partie de ces produits importés, a-t-il regretté, peuvent être fabriqués ici au Sénégal.
“Nous importons l’équivalent de 6 000 milliards de francs CFA de produits. Nous importons également 2 500 de produits industriels, pendant que les autres pays industriels sont à 50, 60, 70 % de part d’industrie dans leur PIB. Nous sommes encore derrière”, a-t-il expliqué avant de souligner que c'est la raison pour laquelle ils se sont dit qu'il “est temps de tenir les états généraux”.
Ainsi, ils vont réfléchir sur les causes du sous-développement industriel du Sénégal et surtout comment, de façon inclusive, mettre une nouvelle feuille de route sur 25 ans, sur ce que va être le développement industriel du Sénégal.
Concernant le commerce et les PME et PMI, a dit le ministre, “il est question aujourd’hui de modernisation et de territorialisation des petites et moyennes entreprises de distribution locale avec la création de 2 000 boutiques de référence par année, soit 10 000 supérettes dans cinq ans”.
En effet, souligne-t-il, en partant de l’existant, ce projet vise à soutenir les commerçants sénégalais et à valoriser les produits locaux. À en croire Serigne Guèye Diop, la deuxième phase des états généraux consistera à aller dans les régions, dans des chambres de commerce, auprès des gouverneurs, des maires pour leur dire, à leur avis, pourquoi les régions de Tamba et de Matam ne sont pas développées sur le plan industriel. Ils vont également procéder, lors de la troisième phase des états généraux, à la rédaction d’un programme industriel à remettre au président de la République sous forme de livre blanc. “Nous voulons aménager 45 zones industrielles dans chaque département du Séné- gal à travers ce que nous appelons, le plan 8-14-45, c’est-à-dire on commence par les huit régions du projet, on fait encore 14 autres départements et on arrive à 45 départements. Tout le Sénégal devrait être industrialisé”, a rassuré le ministre.
Fusion CNES-CNP
Pour sa part, le vice-président du Conseil national du patronat (CNP), Amadou Seck, a souligné qu'avec l’avènement du projet “Nouveau référentiel des politiques publiques”, les nouvelles autorités veulent parler avec le patronat d’une seule voix. C’est la raison pour laquelle, fait-il savoir, “aujourd’hui, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP), qui sont les deux structures les plus importantes du patronat, vont fusionner”.
À l'en croire, le travail entamé pour arriver à cette fusion se réalisera d’ici la fin de l’année. “Je crois que c’est une très bonne chose qui permet aujourd’hui au secteur privé d’être renforcé, parce qu’on nous a toujours reproché d’être divisés et je crois que c’est une amorce”, se réjouit le vice- président du CNP. Cette nouvelle démarche, soutient-il, permettra à ces organisations de fusionner leurs branches d’activité comme l’industrie, le commerce et les assurances, pour pouvoir parler d’une même voix.
D'après Amadou Seck, le CNP et la CNES regroupent pratiquement “90 % des entreprises formelles dans divers secteurs d’activité”. Le processus des états généraux aura lieu pendant près de 100 jours en quatre phases clés.