NETTALI.COM - Le président de la République réagit au rejet de son projet de loi portant dissolution du Cese et du Hcct. Dans un communiqué signé par le porte-parole de la présidence, Bassirou Diomaye Faye dit prendre acte du vote des députés de la majorité. 

Le chef de l’Etat semble ronger son frein en attendant la date du 12 septembre marquant les deux années de l'actuelle législature. C'est du moins ce qu'on peut comprendre à la lecture d'un communiqué de la présidence de la République en réaction au rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi portant dissolution du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).

Dans le communiqué signé par le ministre porte-parole de la présidence, il est d'abord rappelé que "Lors de l'élection présidentielle du 24 mars 2024, des engagements fermes, validés souverainement par le peuple, ont été pris par le Président de la République". "Il en ressort un Pacte social de gouvernance publique adossé à une réorganisation institutionnelle des organes de l’État, qui engage nécessairement une rationalisation systématique des charges de celui-ci. La suppression, déjà effective, de la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT), ainsi que celle du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), soumise à l'appréciation de l' Assemblée nationale à travers le projet de loi N°11/2024, portant révision de la Constitution, s'ajoutent aux différentes directives présidentielles sur la rationalisation des dépenses publiques, que le gouvernement entend mettre en œuvre dans le cadre de la doctrine de transformation de la gouvernance publique inscrite dans le projet", souligne le texte.

La même source ajoute que "le rejet du projet de loi portant révision de la Constitution, visant la dissolution du HCCT et du CESE, renseigne à suffisance, s'il en est besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l'élection présidentielle du 24 mars 2024". "Le Président de la République prend acte de la décision des députés de la majorité et réaffirme son engagement à œuvrer pour l'expression des positions politiques plurielles, essentielle au jeu démocratique et à l'équilibre des pouvoirs", conclut le texte signé par Ousseynou Ly, ministre porte-parole de la présidence de la République.