NETTALI.COM - Le Premier ministre devrait se limiter à ses prérogatives et éviter de jouer à faire peur. C’est du moins l’avis du journaliste Adama Gaye, invité de l’émission "Grand Jury" de ce dimanche 8 septembre sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM).

« Il faut condamner fermement les positions excessives de Ousmane Sonko dans des domaines qui ne relèvent pas de son autorité. Il est évident que la séparation du pouvoir s'applique d'abord au respect d'une justice indépendante et d'une presse aussi qui peut l'être, mais la justice d'abord, avec une assemblée qui peut délibérer librement aussi », a affirmé Adama Gaye face au journaliste Babacar Fall.

Selon Adama Gaye, Ousmane Sonko veut donner l’impression qu’il fait peur, mais parfois, il agit comme un gamin. «Il faut condamner fermement les positions excessives de Ousmane Sonko dans des domaines qui ne relèvent pas de son autorité. Non, il faut qu'il change. On ne peut pas faire peur à qui que ce soit ici. Cet âge est révolu. Nous avons tenu tête à des personnes plus étoffées que lui », a déclaré Adama Gaye.

Sur le limogeage des présidents du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye et du Conseil économique social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, l’invité de Babacar Fall estime que ces deux nommés «auraient dû avoir la grandeur de démissionner avant leur limogeage.  « Ces deux-là ont excédé leur durée de présence là où ils étaient».

« La suppression de ces deux institutions, d'une certaine manière, est légitime. La question est de dire, par quoi on les remplace ? Parce qu'un pays ne peut pas fonctionner sans organes de délibération que peuvent être le Conseil économique et social et le Haut Conseil des collectivités. Je veux dire, il faut rationaliser. Peut-être qu'on a besoin d'une seule chambre, à ce niveau-là, qui pourrait discuter des problématiques du Sénégal », a argué M. Gaye face au journaliste Babacar Fall.

Selon Adama Gaye, il ne faut pas se limiter à la suppression de ces institutions, mais il faut aller jusqu’au bout pour la rationalisation des dépenses. « On reproche à PASTEF de supprimer des institutions comme le Conseil économique et le HCCT. En même temps, la promesse sur les fonds politiques, leurs suppressions, cette promesse n'est toujours pas respectée. On doit faire un effort de normaliser et de moderniser notre approche par rapport à la dépense publique», note M. Gaye.