NETtALI.COM - L'ancien ministre de l’Urbanisme et responsable à la Fédération sénégalaise de football, Abdoulaye Saydou Sow a confirmé avoir été bloqué à l’Aibd, alors qu’il devait voyager avec les «Lions». Face à la presse, le lundi 9 septembre, le maire de Kaffrine et responsable de l’Apr a déclaré qu’Ousmane Sonko se trompe et ne pourra pas l'intimider.
Abdoualye Saydou Sow a tenu un point de presse, lundi pour fustiger le fait d'avoir été bloqué à l'aéroport alors qu'il devait voyager avec la fédération sénégalaise de Football. Très remontré, il s'adresse d'abord au Premier ministre avant de se lancer dans les explications : "Ousmane Sonko se trompe gravement. Tant que je vivrai, je ferai face. Aucune intimidation ne pourra m’ébranler".
"Tout le monde sait que je suis vice‐président de la Fédération sénégalaise de football. Nous devions jouer contre le Burundi. L’Etat du Sénégal avait affrété un avion spécial pour se rendre au Malawi. Mon nom figurait sur le manifeste remis à l’Etat" dit-il d’emblée.
Avant de poursuivre : " personne ne m’a informé de quoi que ce soit. A trois heures du matin, je me suis présenté à l’aéroport et j’ai effectué toutes les formalités. Une fois sur place, ils ont tamponné mon passeport. Mais, au moment de l’embarquement, un policier est venu me demander si je voyageais avec mon passeport diplomatique. Je lui ai indiqué que depuis le 18 avril, j’ai renouvelé mon passeport ordinaire avec lequel je voyage. Il m’a alors dit : « Monsieur le ministre, puis‐je voir votre passeport pour une petite vérification ? J’ai obtempéré. Dix minutes
plus tard, un lieutenant est venu m’indiquer : «Nous avons une opposition concernant votre sortie du territoire national»".
Il soutient qu'il lui a alors demandé de voir les instructions écrites. Et le policier de répondre selon M. Sow « Monsieur le ministre, je suis de la police des frontières, pas un agent de police judiciaire ». A l'en croire, il a insisté pour avoir une notification écrite, mais le policier a fini par disparaître.
« J’ai décidé de ne pas perturber la tranquillité du groupe ni de me victimiser. Car pour moi, le Sénégal passe avant tout. Je ne voulais pas déstabiliser l’équipe. Lorsque Me Augustin Senghor et certains membres de la délégation ont été informés, ils ont voulu intervenir. Je lui ai dit : «Monsieur le président, partez sereinement, je souhaite que le Sénégal gagne, et je ne veux pas que l’équipe soit déstabilisée », raconte Abdoulaye Sow dans les colonnes de Libération.
Très verve, il martèle : «A ce jour, aucun rapport de l’Ofnac, de la Cour des comptes, de l’Ige ou de l’Igf ne m’accuse de quelconque délit. Je n’ai reçu aucun document me reprochant quoi que ce soit dans ma gestion. Le collectif des avocats du parti prendra des mesures dans les jours à venir. Abdoulaye Sow est dans le viseur depuis le 24 mars, date à laquelle j’ai déclaré être dans l’opposition".
Il s'interroge : "pensez‐ vous que ceux qui veulent fuir montent dans un avion affrété par l’Etat avec cinq agents de sécurité à bord ? Je n’ai aucun bien à l’étranger, pas de compte avec plus de 3 millions à part mon salaire, et aucun placement à l’étranger. Pourquoi fuirais‐je ?"