NETTALI.COM - Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu le mercredi 11 septembre à Kaolack, dans le cadre de la préparation du Gamou. Lors de son entretien avec le khalife de Médina Baye Niass, Cheikh Mahi Ibrahima Niass, il a annoncé la nomination d'un directeur chargé des affaires religieuses.
Il y a quelques semaines, l’idée avait été agitée et a suscité des interrogations. L’on pensait que les actuels dirigeants l’avaient mise de côté. Que nenni ! Accompagné d’une forte délégation composée des membres du gouvernement, de ses collaborateurs et d’autorités administratives de la région de Kaolack, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, était hier l’hôte du khalife général des niassènes, Cheikh Mahi Niass.
À Médina Baye Niass, il a annoncé la nomination, dans les prochains jours, d’un directeur des Affaires religieuses. “J’ai déjà discuté avec quelqu’un qui ira discuter avec les représentants de chaque foyer religieux pour leur expliquer ce que nous comptons faire et prendre leurs avis également. Cela leur permettra d’être nos relais auprès des populations qui ne comprendront pas où nous voulons aller”, a dit Bassirou Diomaye Faye.
“Nous assumons des relations solides entre l'État et les familles religieuses ”
Sur un autre sujet sur lequel les dirigeants actuels sont souvent attaqués est celui de la considération qu’ils ont envers les foyers religieux. BDF a, une fois encore, senti le besoin de s’expliquer. “J’ai une considération particulière pour El Hadj Ibrahima Niass et cela depuis très longtemps. Je l’aime pour son patriotisme et son panafricanisme, mais également pour ses enseignements et son immense culture”, a-t-il soutenu.
Il a également fait part de sa ferme conviction de l'intérêt de la religion dans la construction d'un pays. “Nous croyons fermement que les recommandations divines sont des voies sûres qui peuvent aider à avoir des citoyens modèles, capables de bâtir une nation. Nous assumons des relations solides entre l'État et les familles religieuses”, a déclaré le chef de l’État.
Pour lui, la laïcité ne signifie pas la neutralité de l'État vis-à-vis de la religion. “Dans un pays où nous avons 90 % de musulmans, nous pouvons dire que nous avons une population croyante à 100 %. Ainsi, la liberté de culte garantie par la Constitution à tous les citoyens doit être sauvegardée et facilitée par l'État”, a-t-il insisté.
D’ailleurs, “la connaissance et la religion régentent un pays et vous l’avez compris. On a aujourd’hui un Président jeune qui a les mêmes aspirations que la jeunesse de notre pays. On a un projet d’agriculture à Taiba Niassène sur 400 ha. On espère récolter les fruits escomptés dans trois à quatre ans”, a souligné Cheikh Mahi Niasse.
Par ailleurs, le Président a tenu à rassurer son hôte du jour qui rêve de ne plus voir des jeunes prendre la mer. " On a vu ce qui se passe ces derniers jours et qui est terrible. Il est de notre responsabilité de résoudre le problème.”