NETTALI.COM - Après la dissolution de l’Assemblée nationale, les réactions se multiplient. Les parlementaires libéraux ne se sont pas officiellement prononcés, du moins pas encore. C’est une frange du Parti démocratique sénégalais qui a publié, vendredi 13 septembre, un communiqué. En effet, dans la note, suite à la décision du président de la République et l’annonce de la tenue d’élections législatives.
Ils ont souligné “avec étonnement, l’impréparation du parti et sa valse dangereuse et éhontée entre la majorité sortante et la nouvelle majorité à la surprise générale des Sénégalais et des militants soucieux de la préservation de la dignité de leur parti. Cette posture dangereuse a fini d’installer un malaise généralisé au sein du parti et chez de nombreux sympathisants”, lit-on dans le communiqué.
C’est pourquoi, ils ont mis “en garde tous ceux qui seraient tentés de faire du PDS “un parti yobaléma” et promis “de veiller à préserver l’œuvre du Président Abdoulaye Wade qui est devenue un patrimoine pour l’humanité”.
Par ailleurs, ces gens qui se réclament du PDS, qui ne sont pas tous cités dans le communiqué mais qui disent s’être réunis chez Woré Sarr (cette dernière avait annoncé sa démission du PDS en juin dernier) ont dénoncé la léthargie notée au sein de leur parti. Ainsi, “les nombreux dysfonctionnements et la paralysie qui frappent les organes de direction” ont été soulignés. Il s’agit de l’absence de réunions du Secrétariat national depuis 2019 et du comité directeur mais également de celle du Bureau politique qui ne s’est pas réuni depuis 2015.
Par ailleurs, soulignent ces Libéraux “les renouvellements qui étaient censés apporter des correctifs et contribuer au renforcement de l’organisation ont été émaillés, selon plusieurs témoignages, d’abus, d’irrégularités inacceptables, de dysfonctionnements majeurs en violation flagrante des textes qui régissent le fonctionnement du parti. Il s’y ajoute les décisions arbitraires de nomination à des postes électifs et contre des responsables qui ont fini par saper dangereusement les fondements démocratiques du parti”.
Ils ont également dénoncé “certaines décisions majeures qui sont prises sans concertation préalable, et qui engagent le parti, n’emportent généralement pas l’adhésion des militants et militantes installant du coup une profonde crise de confiance démobilisatrice et destructrice des principes et règles démocratiques au sein du parti. La base est ainsi coupée des réalités et laissée à elle-même dans un con- texte de recomposition politique majeure”.
Constituée surement des frondeurs du PDS, ils regrettent les interdictions “d’accès à la permanence à une certaine catégorie de militants et militantes taxés fallacieusement et injustement de “frondeurs” ou de “dissidents”.
Au regard de cette situation, des enjeux politiques et des menaces qui pèsent sur l’avenir du parti démocratique sénégalais, les participants se sont engagés à œuvrer pour un meilleur fonctionnement du parti. C’est ainsi qu’à l’unanimité, les participants ont tous décidé de se mobiliser et de se battre pour un retour aux principes de base et au respect des textes qui régissent le parti: statuts, règlement intérieur”.
A cet égard, ils ont invité tous leurs camarades “épris de justice et attachés aux valeurs et principes du parti, à son honneur et à sa devise, à se mobiliser et à rejoindre le combat pour redorer le blason du parti démocratique sénégalais”.
Enfin Tafsir Thioye est choisi pour mettre en place “un comité de réflexion stratégique pour définir les perspectives politiques et électorales”