NETTALI.COM - 60% des agents spécialistes n’ont pas d’accompagnements. La révélation est du secrétaire général du Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation au Sénégal (COMES). Dr Babacar Fall revenait sur les raisons de leur grève.
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation au Sénégal (COMES) a décrété, ce mercredi, une grève de 48 heures. S’exprimant sur le motif de leur mouvement, le secrétaire général a déclaré que "la politique engagée par l’Etat du Sénégal est incompréhensible à leurs yeux, car chaque année qui passent, les conditions sont de plus en plus difficiles". A l’en croire, 60 % des agents de santé (docteur d’état) n’ont aucun accompagnement durant leurs formations en tant que spécialistes. A cela s'ajoutent d’autres revendications que le collectif a mises sur la table du gouvernement.
Dr Babacar Fall informe que l’Etat du Sénégal avait mis en place une politique pour combler le manque d’effectif par rapport aux spécialistes de la santé. Ceci , dit-il, "avait permis aux Sénégalais qui sont des diplômés d’état en médecine ou en dentaire ou dans n’importe quelle autre spécialisation et qui sont des soutiens de famille, de pouvoir bénéficier d’une bourse".
Toutefois, il soutient que cela n’a duré que le temps d’une rose . "L'Etat du Sénégal a décidé de revaloriser la bourse. Mais le point négatif, c'est que cette fois-ci, ce ne sera pas tout le monde qui recevra sa bourse, mais 40 % seulement vont recevoir leurs indemnités", se désole-t-il. Avant d’ajouter : "Malheureusement, la politique que l’Etat a appliquée va à l’encontre de la facilitation de la spécialisation au Sénégal. Ce qui fait que tout étudiant qui obtient un doctorat d’état en médecine fera face au chômage, car vous et moi savons tous que le Sénégal fait partie de l’un des rares pays qui forme des médecins qui, par la suite, vont chômer."
Ainsi, le Comes souhaite l’amélioration de la qualité de la formation, le droit à la motivation hospitalière, la revalorisation des primes de gardes, l’effectivité de la transversalité de la prise en charge médicale des DES dans les hôpitaux, les congés de maternité ainsi que l’insertion des DES dans la fonction publique.