CONTRIBUTION - Rien n’est éternel dans la vie sauf la vérité. Aliou Cissé surnommé affectueusement "El tactico", quitte le banc des Lions du Pays de la Téranga suite à la décision du ministère des sports de ne pas prolonger son bail.

Les motifs de cette décision, sont l’insuffisance de résultats et la non atteinte de l’ensemble des objectifs qui lui ont été assignés, tant en coupe d’Afrique qu’en coupe du monde ; mais il se susurre dans les milieux sportifs, que parmi les griefs, il y a une demande abusive d’augmentation de salaire que l’État n’est pas en mesure de satisfaire. Sur ce point précis, le Ministère des sports, par pudeur, s’est volontairement emmuré dans un silence. Bref, la manière dont Aliou Cissé a été remercié, manque d’élégance et de considération.

Après près de dix ans à la tête de l’Équipe Nationale, il a réussi ce que ses prédécesseurs expatriés et nationaux n’ont jamais réussi, c’est-à-dire gagner la coupe d’Afrique des Nations et deux qualifications successives à la coupe du monde. Dans l’ensemble, son bilan, en toute objectivité, est loin de faire nature morte. Son nationalisme, son amour sans tâche pour le football sénégalais et ses résultats d’ensemble, pèsent lourdement sur la balance pour ne pas mériter un tel manque d’élégance et de considération dans son congédiement.

Certes, ces derniers temps, les résultats obtenus par nos Lions sont loin de promettre des lendemains enchanteurs. Comme se demandait l’autre, pourquoi les Lions ne font plus peur ? D’aucuns accusent le système de jeu imposé par le coach, système qui inhibe, mieux qui ruiné le génie créateur de nos Lions. Il est difficile de démonter cet argument technique vu la façon de jouer ces derniers temps avec un tel manque d’assurance. Cet aspect de la question revient aux techniciens qui peuvent et doivent en discuter avec la collaboration effective de la Direction Technique Nationale.

Tout compte fait, Aliou Cissé mérite les compliments de la Nation et même une décoration dans les deux Ordres pour services rendus à la Nation. C’est la meilleure manière de le remercier, de l’encourager et de bannir dans nos détestables habitudes, la promptitude de brûler dans un feu incandescent, ce qu’on a adoré hier avec une passion débordante.