NETTALI.COM - La Banque nationale de développement économique (BNDE) et la Banque Agricole ont été priées de s’organiser pour la réussite de la campagne agricole 2024 qui s’ouvre dans quelques semaines. Au cours de la réunion de la 41e session du Conseil National du Crédit (CNC), qui s’est tenue hier, ces deux banques, principales actrices du financement de la campagne agricole, se sont vu demander de garantir la réussite de cette campagne de commercialisation de l’arachide.
Les dernières pluies de l’hivernage 2024 sont attendues jusqu’à mi-octobre. Au-delà de cette période s’ouvre une autre encore plus importante que la saison des cultures elle-même. Il s’agit de celle de la campagne de commercialisation agricole. La bonne réussite des deux phases permet de garantir une excellente saison agricole.
Le Conseil national du Crédit qui est chargé « d’étudier les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier, notamment dans ses relations avec la clientèle et dans la gestion des moyens de paiement ainsi que les conditions de financement de l’activité économique » s’évertue à mettre en place les dispositifs idoines pour garantir la réussite de la campagne agricole.
Outre les représentants de l’Etat, de la BCEAO et les membres du Comité de Politique Monétaire ressortissants du Sénégal, le Conseil comprend des représentants des banques, des chambres consulaires, des associations.
Les directeurs généraux de La Banque Agricole (LBA) ainsi que de la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) sont au coeur du dispositif de financement de la campagne agricole. Cette année aussi, ces deux institutions devront garantir la réussite du secteur primaire. Surtout que les nouvelles autorités ont donné une nouvelle orientation aux préoccupations du monde rural. Le président Bassirou Diomaye Faye a décidé de porter le budget de la campagne de production à 120 milliards FCFA avec des procédures de paiement des dettes dues aux opérateurs.
Par ailleurs, le directeur de cabinet du ministre des Finances, Bassirou Sarr, a indiqué que « l’Etat du Sénégal a mis en oeuvre un programme pilote de refinancement du secteur agricole à travers la rétrocession partielle, aux banques éligibles, d’un montant de 300 millions d’euros (196,787 milliards FCFA) mobilisé auprès de la Standard Chartered Bank au titre du financement du secteur agricole et du renforcement de la sécurité alimentaire de notre pays ».
Grâce à ce programme, a t-il indiqué, « le financement de la campagne de production s’est déroulé dans d’excellentes conditions ». Mais des défis du financement de la campagne de commercialisation demeurent, a ajouté le dircab du grand argentier de l’Etat. Bassirou Sarr a demandé aux directeurs généraux des deux principaux établissements bancaires impliqués dans le financement de la commercialisation agricole, à savoir la Banque Agricole et la BNDE, de “faire le point des mesures arrêtées en vue de faire face aux besoins exprimés par les acteurs”.
À ce propos, il a souhaité que les échanges de la session d’hier s’appesantissent sur “les conditions à réunir pour une implication élargie du système bancaire au financement de la prochaine campagne, à travers la mise en place d’un pool bancaire”. “Nous devons privilégier dans notre démarche une approche de financement du secteur agricole dans sa globalité, et sortir de cette réunion avec des recommandations qui permettent de dresser une feuille de route claire”, avait demandé M. Bassirou Sarr, le directeur de cabinet du ministre des Finances.
Le Témoin