NETTALI.COM - La coalition Sénégal Kesse Amérique du Nord n’est pas convaincue par le référentiel de développement Sénégal 2050. Selon ces challengers des prochaines Législatives, la présentation d’un tel document révèle que le fameux “Projet” était une “chimère”. Sans oublier les “incongruités et incohérences” contenues dans cet “Agenda national de transformation”.

“Le ‘Projet’ ou Plan de radotage pour obnubiler la jeunesse, les électeurs et de tromperie (Projet)”. Par cette définition qui frôle le sarcasme, la section Amérique du Nord de la coalition Sénégal Kesse n’y va pas par quatre chemins. On estime tout simplement que le programme Vision Sénégal 2050 est du toc. En d’autres termes, la montagne aurait accouché d’une souris. “Pendant 10 ans, comme une ritournelle, le ‘Projet’, prêt à l’emploi, rédigé par plus de 4 000 experts, allait être la potion magique qui permettrait au Pastef, aussitôt arrivé au pouvoir, de faire disparaître, illico presto, tous les maux, calamités et prévarications dont souffre le Sénégal. Notamment le chômage endémique des jeunes, la cherté du coût de la vie, les inondations récurrentes, la dégradation du système éducatif, le pillage des ressources naturelles, le bradage des ressources minières, etc.”.

Selon la coalition dirigée notamment par Thierno Alassane Sall et Abdoul Mbaye, l’autre “trahison” réside dans la “disparition de cette pléthore” de cadres du Pastef qui auraient écrit le document de référence. “Nombreux ont été les Sénégalais surpris et interloqués de voir le responsable de ce cabinet de stratégies et de conseils présenter les grandes lignes du ‘Projet’, en lieu et place du représentant ou du coordonnateur des 4 000 cadres qui l’auraient élaboré. Plusieurs militants et souteneurs inconditionnels du gouvernement n’ont pu cacher leur désappointement et leurs désillusions”.

En outre, selon les représentants nord-américains de la coalition Sénégal Kesse, tout ceci aurait été orchestré pour sauver la peau du Premier ministre lui-même. “La présentation du projet Sénégal 2050, plus d’un mois après la dissolution de l’Assemblée nationale, confirme, a posteriori, que derrière tout le cirque médiatique et politique, volontairement orchestré autour de la déclaration de politique générale (DPG) que devait effectuer le Premier ministre, n’était qu’un simple bluff pour soustraire celui-ci à une obligation constitutionnelle, car, en vérité, il n’était pas prêt”.

Entre impréparation et incongruités

Ces opposants au régime de Bassirou Diomaye Diakhar Faye estiment avoir relevé “plusieurs incongruités et incohérences, et pas des moindres, dans la présentation de la vision Sénégal 2050, tant il manque de cohérence entre l’objectif visé, à savoir la transformation systémique du pays, et les voies que compte prendre le gouvernement pour y arriver”.

Ce que la bande à Abdoul Mbaye fustige également, c'est la récente sortie du gouvernement sur la situation économique et les conséquences constatées à la suite de cette communication. Il y a quelques semaines, le gouvernement présentait la situation de l’économie sénégalaise à l’aide de chiffres provisoires. Ce qui a valu au Sénégal une dégradation de sa note de crédit par l'agence de notation Moody's, qui l’a fait passer de Ba3 (perspective stable) à B1 (sous surveillance). Cela constitue une atteinte à la réputation financière du pays, avec son cortège de conséquences négatives dans l’immédiat.

Enfin, pour ces partisans de TAS, le document en question ne manque pas de présenter des traces de plagiat. Ils soutiennent également que cette publication à ce moment précis est tout sauf anodine dans un contexte électoral. “Il serait illusoire de croire à des résultats différents tout en utilisant les mêmes vieilles recettes qui ont toutes échoué, de surcroît avec moins de talent qu’auparavant. Nous ne sommes pas condamnés à la médiocrité. En définitive, ce nouveau référentiel ‘provisoire’, présenté en grande pompe, n’avait pour seul objectif que de faire miroiter aux populations un semblant de changement