NETTALI.COM - Face à l’insécurité routière, aux embouteillages chroniques et au déficit d’infrastructures, le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à agir avec détermination. Il invite tous les acteurs à œuvrer aux côtés de son Gouvernement pour bâtir un système de transport inclusif, moderne et durable, qui contribuera efficacement à l’émergence du pays, conformément à la vision de l’Agenda national de transformation systémique du «Sénégal 2050».

Sa détermination est sans faille. A tous les niveaux, le Président Bassirou Diomaye Faye veut matérialiser son agenda national de transformation systémique contenu dans son référentiel des politiques publiques dénommé «Sénégal 2050». Son ambition est de rompre avec les schémas du passé, de dépasser les défis auxquels les Sénégalais ont été trop longtemps confrontés, pour faire émerger le pays. C’est dans cette dynamique que s’inscrivent les états généraux des transports publics qui ont démarré hier à Diamniadio (Cicad) pour prendre fin le 25 octobre prochain, avec pour objectif de moderniser le secteur des transports publics afin de mieux répondre aux besoins croissants des usagers, mais surtout de tracer «Les routes du développement».

«Ensemble, bâtissons un système de transport inclusif, moderne et durable», a dit hier, à l’ouverture des travaux, le Président Diomaye. Mais, pour y arriver, il souligne l’urgence «d’agir avec détermination» face à l’insécurité routière, aux embouteillages chroniques et au déficit d’infrastructures. «Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et en toute sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire encore de nombreuses victimes. De plus, des embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables (…). L’insécurité routière et son impact socio-économique, comme la question cruciale de régulation de transport public, sont des priorités de premier ordre pour mon Gouvernement. Les présentes assises, par leur caractère exceptionnel et inclusif, offrent une opportunité unique d’établir un état des lieux rigoureux et de réfléchir aux solutions durables pour remédier au problème endémique du secteur du transport public».

En amont de ces états généraux sur les transports publics, le Président Diomaye dit avoir déjà instruit le Gouvernement de lui proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière qui soit exécuté avec la plus grande rigueur. Le Président Diomaye reste convaincu que les transports publics constituent le poumon du développement et le fil conducteur de l’intégration. Ils sont le socle sur lequel repose l’activité économique, en assurant la mobilité indispensable à la croissance et à l’intégration des marchés. Or, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés. Il est donc impératif, selon le Président Diomaye, d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux, notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire qui reste encore un défi majeur pour nombre de pays.

«Nous ne devons plus faire les choses comme avant…»

Le Président Diomaye a félicité le Gouvernement pour les mesures adoptées afin de renforcer la sécurité des personnes, la prise en charge post-accident, la sécurité des véhicules et la sécurisation des infrastructures routières. Pour le Président, l’observation des faits permet d’affirmer avec force que «les accidents de la route ne sont pas une fatalité». Ce qui se produit sur les routes n’est pas une conséquence inéluctable. Ces drames, dit-il, sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires. Donc, insiste-t-il, «il est impératif que chacun, en particulier, les acteurs du secteur socio-professionnel du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de sa responsabilité(...). Nous ne devons plus faire les choses comme avant, si nous voulons bâtir ensemble un avenir durable pour nos systèmes de transports publics», indique le chef de l’Etat.

C’est dans cet esprit qu’il dit avoir engagé le Gouvernement à organiser les présents états généraux sur les transports publics pour asseoir les consensus forts indispensables à la transformation systémique rapide et intégrale du système des transports publics. Ces consultations ouvertes hier traduisent sa ferme ambition de réinventer et de moderniser le secteur des transports publics du Sénégal. Il s’agit, pour lui, de répondre aux besoins croissants des usagers en renforçant la compétitivité de l’économie du pays, notamment à travers le développement des chemins de fer et du corridor routier ouest-africain. Il a invité les acteurs à dresser un diagnostic complet et sans complaisance des différents sous-secteurs des transports publics : routier, ferroviaire et aérien.

 Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, a, quant à lui, indiqué qu’il faut un concours de plusieurs solutions afin de trouver la potion magique pour soigner le secteur des transports. Car, souligne-t-il, malgré les efforts consentis par l’État, le déficit d’infrastructures modernes interconnectées reste un point très important. Aujourd’hui, la nouvelle orientation du président de la République, à travers la vision de l’Agenda national de transformation du Sénégal 2050, montre qu’il faut une réorientation de nos transports, en particulier des infrastructures, en renforçant les infrastructures ferroviaires qui peuvent constituer une alternative à la fois pour une expansion économique, mais aussi pour réduire les coûts des transports, de logistique, de production et aussi pour assurer la sécurité routière.