NETTALI.COM - Victime de la barbarie de son époux qui n’a eu de cesse de la violenter, Dieynaba a été condamnée pour trois mois ferme, suite à une plainte de son mari pour collecte illicite de données à caractère personnel. Ce qui a suscité l’ire des organisations féministes et de défenses des droits de l’homme.
C'est une affaire de couple qui a fait grand bruit, le mardi 22 octobre sur les réseaux sociaux. Portée sur la place publique depuis quelques jours, elle a été exacerbée par la condamnation de la femme nommée Dieynaba, suite à une plainte du mari. A l’origine de cette plainte, des menaces de la femme faites au mari de divulguer des photos où il était nu.
A en croire les défenseurs de la dame, ces menaces auraient été proférées juste pour dissuader l’homme qui continuait à la persécuter malgré la séparation. Mariée selon certaines sources au mois de février, Dieynaba aurait vécu l’enfer dès les premières semaines de cette union avec le nommé Alioune Badara Mbacké qui est de surcroit médecin de formation.
Dans la plainte qu’elle a adressée au procureur avec un certificat médical avec ITT de 10 jours, Dieynaba décrivait elle-même son calvaire. “Mon mari et moi sommes mariés en février 2024. Depuis lors, il ne cesse de me faire vivre l’enfer dans le domicile conjugal. Malheureusement, la situation s’est empirée dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 avril 2024 à Matam par une violence inouïe de sa part…”
Qu’est-ce qui s’est passé cette nuit là ? D’après le récit de la femme, tout est parti du téléphone portable de l’époux. “Cette nuit-là, en réchauffant le repas dans la nuit, il y a eu une défection de l’ampoule de la cuisine. Alors je lui ai emprunté son téléphone pour éclairer avec la torche. En me donnant son téléphone, il l’a malencontreusement déverrouillé par son face ID et c’est de là que j’ai pu apercevoir les messages qu’il envoyait à des femmes. Interpellé sur son infidélité, il a fait preuve d’une agitation et d’une agressivité surprenante. Subitement, il s’est levé et s’est mis à me rouer de coups sur le nez, au visage, au niveau de la tête de la bouche…. Malgré mes cris et mes saignements, il a continué à me frapper avec une force inimaginable”, raconte la femme dans sa plainte.
Le lendemain, le bourreau a continué avec la même barbarie et a été jusqu’à vouloir abandonner son épouse dans une brousse.
Sortie de cette affaire, la femme a quitté le domicile conjugal, mais le mari continuait de la pourchasser. Selon les soutiens de la dame, c’est là qu’elle l’a menacé de divulguer ses images. Des menaces qui lui auraient valu la plainte de l’époux.
Avec une diligence suspecte, l’affaire a été instruite très rapidement, la femme arrêtée et envoyée en prison pour trois mois ferme et 4 millions FCFA en guise de dommages et intérêts.
Pendant ce temps, la plainte de la dame introduite bien avant n’a connu aucune suite. Ce qui fait sortir de leurs gonds associations féministes et défenseurs des droits humains.