NETTALI.COM - Après la réponse positive de l’ancien Premier ministre Amadou Ba à l’invite au débat de l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko, une date est proposée pour concrétiser le projet. En effet, d’après le député du Pastef Amadou Ba, “le Premier ministre Ousmane Sonko est disponible le lundi 28 ou le mardi 29 novembre 2024 pour le débat avec l’ancien Premier ministre Amadou Ba”.

Sur sa page Facebook, Amadou Ba a souligné que “la question de la sincérité des données budgétaires relatives à la dette, le déficit et la croissance est d’une importance vitale pour notre crédibilité vis-à-vis de nos citoyens et de nos partenaires techniques et financiers. La démocratie va se draper de ses habits les plus nobles avec des débats techniques sur les questions d’intérêt national, équilibrés et apaisés”.

Contrairement à Amadou Ba, l’ancien ministre Pape Malick Ndour pense que ce débat n’a pas sa raison d’être. “Il ne peut pas exister de débat sur les statistiques de la dette publique, puisque le fond de ce pseudo-débat repose sur du faux et ceci pour une raison simple : les statistiques de la dette publique sont infalsifiables”, a-t-il écrit. “À la place du débat, nous réclamons simplement un communiqué officiel de la Direction nationale de la BCEAO qui nous dit, en nous regardant dans les yeux, qu'il y a effectivement une incohérence entre les éléments constitutifs de la dette extérieure (prêts reçus et services de la dette payés) contenus dans la balance des paiements des années précédentes qu'elle produit elle-même pour l'État et les statistiques de la dette qu'elle reçoit des services de l'État. Cet exercice est simple : il suffit, pour les services de la BCEAO, de faire un état de rapprochement entre ces documents officiels et le tour est joué”.

Pape Malick Ndour considère que ceci est “une occasion unique pour en terminer avec ce débat. Les magistrats de la Cour des comptes ont ainsi des pistes leur permettant de mieux nous édifier. À défaut de ce communiqué, comme nous sommes à l'ère des débats, je me propose d'en faire un avec le SG du gouvernement, ancien directeur national de la BCEAO”.