NETTALI.COM- Le président du mouvement Agir et par ailleurs responsable de la communication de la coalition Sam Sa Kadu à invité le président de la République à plus s’impliquer dans son rôle et à canaliser son Premier ministre « perturbateur ».
La dernière sortie du président de la République a été interprétée par le président du mouvement Agir. Le porte-parole et responsable de la communication de la coalition Samm Sa Kaddu salue l'appel à la paix mais invite Diomaye Faye à s'occuper davantage de son fauteuil présidentiel. « Je pense que lorsqu'on aborde une élection, ça doit se faire dans la sérénité, la démocratie, dans le respect mutuel, parce qu'in fine, c'est le peuple sénégalais qui décide. Donc en parlant de paix, le chef de l'État a fait un bon discours, mais, chaque fois que le président de la République met l'accent sur la cohésion sociale, sur la paix, sur la démocratie, nous ne pouvons qu'applaudir. Nous pensons que c'est son rôle, mais il doit davantage s'occuper de son fauteuil, c'est de jouer pleinement ses responsabilités. Il ne faut pas jouir des privilèges et abandonner les responsabilités » a t-il indiqué.
A son avis, le président de la République doit plus s’impliquer et canaliser l’élément « perturbateur » qu’est son premier ministre Ousmane Sonko. « Il y a un élément perturbateur, qui est le Premier ministre, qui s’attaque à des gens naturellement, cherche à créer des conflits et à faire de la diversion, parce qu'il fait face à une incompétence avérée aujourd'hui. Donc je pense fondamentalement que ce ne sont pas les mots qui sont durs, mais c'est la situation qui est extrêmement dure. Ce sont les faits qui sont révélateurs aujourd'hui de la posture du Premier ministre. Donc nous ne pouvons que qualifier les faits » dit-il.
Il poursuit : « c’est pourquoi nous invitons le président de la République à s'impliquer davantage. À un moment donné, il est allé jusqu'à violer son serment pour tout simplement soutenir son Premier ministre. On a vu ce qui s'est passé avec la déclaration de politique générale parce que dans son serment, il dit, " je respecte et je fais respecter la loi". Faire respecter la loi, c'est pousser son Premier ministre à aller faire une déclaration de politique générale. C'est ce que dit la Constitution. Mais ce n'est pas de créer avec lui des subterfuges pour le sortir de cette situation et l'empêcher de faire sa déclaration de politique générale. C'est violer son serment ».
Très critique envers le tandem Diomaye - Sonko, Thierno Bocoum ajoute : « on a vu un président de la République complice de son Premier ministre qui, par tous les moyens, cherche à donner des gages. On ne veut pas de ce président de la République là. On veut un président de la République qui assume totalement ses responsabilités. Et c'est ce qu'on a vu hier. Nous espérons qu'il continuera dans cette dynamique. Et si le Premier ministre, à un moment donné, juge nécessaire d'être dans la même logique, de travailler pour les intérêts des populations, d'arrêter d'attaquer les gens, vous n'entendrez jamais qu'on parle de lui ».