NETTALI.COM - Le procès du leader de Geum Sa Bop se tient ce mercredi 30 octobre 2024, à huis clos au Tribunal de Tambacounda. Venu témoigner sa solidarité à Bougane Guèye Dany, Thierno Alassane Sall, leader du mouvement "La République des Valeurs" a dénoncé cette restriction.

Thierno Alassane Sall a critiqué le huis clos du procès et parle d’une volonté évidente d’imposer une forme de dictature. « Depuis presque 1988, j'assiste à des procès politiques. Vous, les journalistes, êtes des témoins oculaires de ce qui se passe ici. Toute la ville de Tambacounda est barricadée sur un kilomètre à la ronde », a-t-il fait savoir.

Avant de souligner pour le rappeler, que les promesses de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui avaient assuré à la population que le pays allait changer, s’éloignent des réalités actuelles.

« Ils avaient promis une nouvelle forme de justice, où la population n'aurait plus à se plaindre. Mais ce que nous constatons aujourd'hui, c'est un procès à huis clos, semblable à ceux que l'on voit dans d'autres pays d'Afrique, et non au Sénégal », a-t-il indiqué.

« Je demande à ceux qui pensent qu’il y a un changement dans ce pays de ne pas se tromper. La vérité est que je suis ici par curiosité pour voir ce qui a changé. Il y a un procès à huis clos, une pratique qui n’existe que dans des pays où règne la dictature. Bougane a été notifié qu'il ne pouvait pas accéder à cette ville à 13 km. Je ne vois pas ce qui, dans la charte du Sénégal, donne à la police ou à la gendarmerie le droit d'empêcher un citoyen d'y accéder simplement parce que le président de la République s’y trouve », a ajouté TAS.

Ce dernier fustige ainsi que le fait que des individus qui ont incendié le siège d’un parti politique et qui sont appelés à comparaître, refusent de répondre tandis que, dit-il « on s'en prend à quelqu'un qui n'a ni brûlé ni commis d'autres actes répréhensibles, si ce n'est d'accomplir son devoir de citoyen ».

« La Constitution garantit des droits inaliénables à chaque individu. Chacun a le droit de circuler librement et de vaquer à ses occupations. Je maintiens qu'il existe une volonté manifeste d'imposer une forme de dictature, avec l'idée que nous allons agir à notre guise », a lâché TAS.