NETTALI.COM - Les violences notées dans la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre, ont fait réagir des organisations de la société civile et religieuses. Elles demandent aux autorités étatiques de prendre leurs responsabilités afin que des mesures correctives soient prises.
Les affrontements qui ont eu lieu ce mercredi à Kounguel entre les caravanes de Pastef et Takku -Walu préoccupe le directeur exécutif de l'Ong 3D, Moundiaye Cissé. Il condamne ces actes et demande au ministre de l'Intérieur et celui de la Justice de prendre leurs responsabilités.
« Nous énonçons ces actes de violence. Nous dénonçons ce qui s'est passé à Kounguel où le cortège de Pastef a été attaqué. Comme nous dénonçons le saccage du siège de Taxawu. Nous n'avons pas besoin de violence. Le peuple sénégalais est mature. Le peuple sera tranché le moment venu. C’est pourquoi je pense que l'état doit prendre ses responsabilités. notamment le ministre de l'intérieur et le ministre de la justice, .Parce que si aujourd'hui il y a des acteurs qui commettent des actes de violence dans l'impunité, ça favorise le mal.Donc il faut donner un signal fort », peste Moundiaye Cissé.
Pour lui, faut commencer d'abord à convoquer tous ceux qui sont impliqués dans ces violence et procéder à des arrestations. « Donc le ministre de l'intérieur et le ministre de la justice sont interpellés pour prendre des mesures décisives de sorte que toute forme de violences soit anéantie », a-t-il lancé.
Dans cette même lancée, le cadre unitaire de l'Islam Sénégal appelle les acteurs politiques au calme. Le Cudis a dénoncé ces violences notées dans la campagne électorale. « L'avant-campagne ne préfigurait pas d'une situation aussi violente. C'est vrai qu'il y avait beaucoup d'échanges, disons, par la parole, etc. Mais on ne pensait pas que la violence allait ressurgir autant. Et donc nous condamnons toutes les violences, les violences verbales comme les violences physiques que nous avons notées depuis le début de la campagne. C'est vraiment désolant au point de croire que cette violence est inscrite dans l'Adn de nos hommes politiques. Puisque c'est ça qui permet effectivement d'entrer dans des débats de programmes, de projets et de ne pas rester dans les invectives ou la violence physique ou armée. Mais ce qu'on voit, c'est que c'est une vraie culture de violence » a fustigé Cheikh Guèye, secrétaire général du Cudis.
Avant de souligner : « Et donc c'est cela que nous avons toujours combattu, en proposant même il y a quelques années une charte de non-violence. Et nous voyons qu'il n'y a pas encore beaucoup de travail auprès de nos hommes politiques pour faire comprendre l'importance de la non-violence dans le jeu démocratique ».