NETTALI.COM- L’ancien ministre et porte-parole de la présidence de la République a tiré sur le Premier ministre, Ousmane Sonko, après sa sortie sur la crise casamançaise et la mutation du général Kandé. Selon Yoro Dia , Ousmane Sonko, lui-même, constitue une menace pour la sécurité du pays. 

Invité dans l’émission Rfm matin, ce mardi 05 novembre 2024 , l’ancien ministre et porte-parole de la présidence de la République a sévèrement critiqué le Premier ministre par rapport à sa dernière sortie sur la Casamance. « Pour le rapport de l'armée, je vais être plus responsable que Ousmane Sonko. Je ne peux me permettre de parler de rapport de l'armée. Le Premier ministre parle de rapport de l'armée dans des manifestations publiques !  Cela prouve aujourd'hui qu'après avoir été une arme de destruction massive contre l'économie, Ousmane Sonko est aujourd'hui la plus grande menace contre la sécurité nationale », a lâché Yoro Dia sur les ondes de la Rfm.

Sur les menaces proférées par Ousmane Sonko, il déclare : « dans une démocratie, dans une société aussi ouverte que le Sénégal, un Premier ministre qui menace, ça devient du ridicule parce qu'il montre qu'il est un tigre de papier. Il ne peut pas empêcher aux gens de parler. Nous sommes une démocratie ».

Poursuivant ses récriminations, il martèle : « la seule différence qu'il faut éviter, c'est que lui, il a fait du gangstérisme politique pour arriver au pouvoir. Nous, nous sommes des disciples de Senghor. Nous sommes des gens raffinés, cultivés. Et nous n'allons pas faire comme lui. La pire des vengeances est  de ne pas être comme son adversaire. Nous, on ne doit pas être comme lui. Il a fait du gangstérisme politique comme Hitler pour arriver au pouvoir. Et il veut régner comme Charles Taylor en menaçant les gens, en semant la peur. C'est impossible au Sénégal. Et c'est pourquoi, à la limite, c'est du ridicule consommé. Parce qu'il montre à tout le monde que c'est un tigre de papier ».

Toujours très critique à l'endroit du PM, M. Dia déclare : « depuis qu'il est au pouvoir, il menace les gens. Est-ce que ça va empêcher les gens de débattre, de discuter ? Et c'est pourquoi, j'ai dit que ces élections du 17 novembre, c'est une sorte de référendum pour ou contre PASTEF. Si les Sénégalais sont convaincus par ce qu'ils ont vu, les menaces, les désordres, l'économie à terre, l'absence de vision, de stratégie, de tâtonnement, les Sénégalais, dans l'urne, vont décider, est-ce qu'ils veulent courir avec ça, ou bien ils veulent mettre fin au contrat de ces stagiaires pour qu'on remette le Sénégal sur une meilleure voie ».