NETTALI.COM- L’affaire des cahiers avec l'effigie de Ousmane Sonko et Diomaye Faye distribués à des élèves d'une école franco-arabe de Ross Bethio soulève des vagues. Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal ( Sels) interpelle les autorités et exige l'ouverture d'une enquête pour identifier les auteurs.

Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal ( Sels) qualifie de forfaiture l’affaire des cahiers à l'effigie de Sonko et Diomaye dans une école franco-arabe. « L'école est un lieu sacré, un cadre dans lequel tout ce qu'on doit enseigner à nos enfants, ce qui a trait aux institutions à la masse de la République, celle du président de la République en tant qu'Institution, mais de là quand même à faire passer des mots de campagne dans l'école, qui est un espace apolitique, je considère qu’on est allé un peu trop » fustige Hamidou Diédhiou.

Selon lui, cela signifie qu'un autre parti pouvait de la même manière, relativement à ses moyens, introduire dans des écoles des cahiers à l'effigie d'un candidat, d'une coalition ou d'un parti quelconque.

« Ce n'est pas une bonne chose. Il faut à l'origine, penser à la conception, d'où viennent ces cahiers. A partir du moment où ces cahiers ne sont pas conçus par une personne, mais bien par une unité qui les a fabriqués, il faut que dès la fabrique, on puisse encadrer le modus operandi. Quel doit être le format qui peut figurer sur les cahiers qui sont censés être entre les mains des esprits juvéniles ? Mais personne ne doit avoir la possibilité d'avoir accès dans les écoles et donc de perturber l'esprit de ces enfants », dit-il.

Face à cette situation, le syndicaliste exige l’ouverture d’une enquête.

« Moi ça me fait penser déjà à ce qui s'est passé à Kolda il y a deux ans. Ce qui s'est passé dans la région de Ziguinchor. Il faut que l'État, dans toutes ses composantes, fasse en sorte que plus jamais ça. Il serait pas mal de commander une enquête et de sanctionner les auteurs qui, en le faisant, savent très bien qu'ils ne sont pas en train d'agir conformément aux règles et aux principes qui régissent nos établissements », lance Hamidou Diédhiou.