NETTALI.COM- La tête de liste de la coalition Sam Sa Kadu a tenu ce mardi soir 12 novembre un meeting à Sicap Baobab. S'adressant à la tête de liste du parti Pastef, Ousmane Sonko, Barthélémy Dias a regretté que le Premier ministre veuille le vilipender devant tous les Sénégalais alors que, dit-il, il l’a soutenu durant les moments les plus difficiles de sa vie et lui a appris pleins de choses notamment comment manipuler une arme.
Devant une foule immense, le maire de Dakar est revenu sur les dires du Premier ministre. Ousmane Sonko avait annoncé qu’il battrait campagne devant le domicile de la tête de liste de la coalition Sam Sa Kadu. « Je devais sortir pour sillonner Dakar, mais comme il avait dit qu’il allait venir à Sicap Baobab, je l’attendais. Mais il a encore montré qu’il ne sait pas dire la vérité, car il n’est pas venu. Aujourd'hui, je l'ai attendu toute la journée et il a confirmé encore une fois qu'il n'est pas un homme de parole. Il a envoyé des gamins à Baobab et ils ont été corrigés par les jeunes du quartier. Mais, j'invite les voisins à les accueillir les bras ouverts et avec hospitalité, la prochaine fois », dit Barthélémy Dias d’un ton taquin.
L'opposant ne s'est pas limité là. Il a déballé contre le Premier ministre. « Ousmane Sonko n’a jamais vu d'arme. C’est moi qui lui ai montré, je lui ai appris comment recharger et tirer. Il est venu chez moi, je lui ai montré mes secrets et aujourd’hui, il est allé me vilipender », avance M. Dias.
Poursuivant, il ajoute : « Il est venu un jour chez moi à la Sicap Baobab, très tôt le matin, il avait les larmes aux yeux et la peur au ventre, en disant qu’on voulait l’assassiner et brûler sa maison. Il m’a demandé de l’aide. Je l’ai rassuré, je lui ai appris des choses, et je l’ai aidé à protéger sa famille ».
Se prononçant sur les accusations de possession d’armes, l'édile de Dakar botte en touche. « Le ministre de l’Intérieur n’a jamais reçu un bulletin de renseignement prouvant que j’ai acheté des armes. Mais comme Sonko est un menteur, il est venu raconter que j’ai acheté des armes », se défend-il.
Il a révélé qu’au moment de l’arrestation d'Ousmane Sonko, c'était son personnel de sécurité et sa logistique qui l'avaient accompagné pendant neuf jours.
Revenant sur les incidents survenus à Saint-Louis entre les militants de Pastef et de la coalition Samm Sa Kaddu, l’ex-député a informé que « 83 gardes du corps avaient été arrêtés, dont huit appartenant à Bougane Guèye Dany ».
Barthélémy Dias a disculpé les suspects insistant sur le fait que leur rôle était uniquement de « sécuriser les membres de la coalition, et non de mener des violences. »