NETTALI.COM - Initialement prévu au siège de Sàmm Sa Kaddu, c'est finalement en plein coeur de Baobab que s'est tenu le point de presse de la coalition dirigée par Barthélemy Dias.
À Baobab, fief du maire de Dakar, ce qui devait être simplement un point de presse s'est mué en un meeting politique, le mardi 12 novembre. Ainsi, outre, le son “Ndakarou” de Youssou Ndour mis en boucle, c'est une foule importante qui a accueilli la coalition Sàmm Sa Kaddu dans le fief du maire de Dakar. Dans ce quartier où réside le Barthélemy Dias, au regard des tensions des derniers jours, un important dispositif sécuritaire a été déployé toute la journée. En dehors de cette force régalienne, Barth et ses camarades avaient également pris leurs dispositions sécuritaires. Tantôt juchés sur leurs pickups blancs, tantôt aux alentours du podium, les membres de cette sécurité privée veillaient au grain. Toutefois, aucun débordement n'a été signalé, le temps de ce meeting.
Comme bien souvent, c'est Thierno Bocoum qui a pris la parole en premier. Le président du mouvement Agir, sans langue de bois, a accusé le parti au pouvoir de toutes scènes de violences produites depuis l'ouverture de la campagne. “Depuis l'entame, nous sommes victimes d'attaques systématiques de la part de Pastef. L'épisode Bougane est encore là, sans oublier le saccage du siège de notre coalition. Concernant cet acte flagrant de destruction de bien d'autrui, l'impunité continue de prévaloir”, accuse Thierno Bocoum. Le porte-parole de Sàmm Sa Kaddu de renchérir pour évoquer l'étape de Saint-Louis. “Pour Saint-Louis, qui constitue le dernier acte le plus méprisable, nous avons fait de notre mieux pour éviter le cortège de Pastef, en changeant même d'itinéraire. Mais cette volonté de cultiver la paix et l'esprit démocratique, le parti au pouvoir n'en avait apparemment cure. Face à une telle irresponsabilité, ces scènes de violence ont malheureusement eu lieu. Et comme si cela ne suffisait pas, 83 gardes de notre cortège ont été appréhendés et sont toujours en détention”.
Avant de finir par lancer un appel au calme, Thierno Bocoum s'est un peu attardé sur la dernière sortie du chef du gouvernement effectuée ce lundi. L'ancien du parti Rewmi a notamment interpellé le chef de l'État, en le conviant à prendre ses responsabilités sur les “bourdes communicationnelles” de son Pre-mier ministre et chef de parti. “Ce lundi, dans son discours, le Premier ministre, donc chef du gouvernement, n'a pas manqué de traiter l'État du Sénégal de faiblard. En s'attaquant aux ministres de l'Intérieur et de la Justice. Après ce énième écart de langage de sa part, nous invitons le président de la République à prendre ses responsabilités”.