NETTALI.COM - Le mouvement "Jaami Keur Gui" condamne les violences électorales et les discours de haine. Son président, Fadel Barro invite le Chef de l'État à prendre toutes ses responsabilités et exhorte les Sénégalais à aller voter massivement dimanche et faire le bon choix.
Les élections législatives auront lieu ce dimanche, 17 novembre 2024. La campagne électorale qui sera bouclée ce vendredi 14 Novembre a été marquée par des séries de violences. Un fait que dénonce le président du mouvement " Jaami Keur". « Nous avons connu dans ce pays un discours, une manipulation du sentiment anti-français pour brûler des magasins Auchan. Ces mêmes gens-là, une fois qu'ils sont élus, ont tout oublié. On a connu dans ce pays aussi, la manipulation du sentiment anti-homosexuel, jusqu'à ce que des jeunes aillent brûler des cadavres. Une fois que ces mêmes gens ont été élus, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Finalement, aujourd'hui, ceux qui manipulent le discours anti-guinéens , non seulement ils ne comprennent absolument rien de l'histoire de ce pays, mais ils sont en train de perpétrer un récit colonial qui a divisé les Africains pour mieux les exploiter » déplore Fadel Barro .
Les autres, dit-il, « sont des chasseurs en trouble, qui n'ont pas de discours, qui n'ont pas de programme, qui n'ont pas de vision, et qui manipulent les émotions pour continuer à penser que les Africains peuvent être manipulés de toujours ».
Après son diagnostic, Fadel Barro lance un appel aux électeurs. « Allez voter, faites le bon choix, parce qu'il faut continuer à alimenter ce système-là pour que le pays ne s'effondre pas. Parce que si on abandonne le vote, on va aller vers la violence pour séparer les différends politiques. Donc c'est par le vote que les Sénégalais peuvent arbitrer les différends politiques, et je les exhorte à aller voter massivement » dit-il avant d’inviter le président Bassirou Diomaye Faye à prendre ses responsabilités.
« Je l’invite à être à la hauteur des attentes. J'ai dit que si c'est Diomaye égale Sonko qui l'a fait élire, pour gouverner bien, il faut que Diomaye devienne Sénégal. Cela veut dire que l'institution présidence de la République retrouve son lustre d'antan pour réorganiser ce pays. C'est là où on l'attend, et non pas dans un faux mutisme. Il faut que l'élan de changement entamé et suscité par son élection ne s'effondre pas dans des vagues de doublure, et aussi pris en otage par quelques politiciens de bas étages qui veulent juste maintenir ce statu quo de violences pour mieux berner les Africains », martèle Fadel Barro.