NETTALI.COM - En conférence de presse d’après-match contre le Cameroun, le sélectionneur national a salué le courage et la détermination de ses joueurs. Ngagne De Sagana Diop a profité de l'occasion pour dénoncer les mauvaises conditions de travail et le manque d’égard des autorités.

“Fier de mon équipe”

Je suis dans le monde du basket depuis longtemps et j'ai vu de grosses avancées se faire en deux minutes. Mais je suis fier de mon équipe, parce qu'elle n'a jamais abandonné. Le travail a commencé durant l’été, avec deux matchs amicaux contre la Tunisie ici. Il y a des choses qu’on a travaillées et mises en pratique durant ce match. Je suis content pour les joueurs et je suis fier, parce que ce n’est pas évident. Ils font des sacrifices pour venir en équipe nationale. Il y a même Branco qui repart ce soir. Pour la prochaine fenêtre, ce ne sera pas facile. Nous allons jouer contre les mêmes équipes. Nous allons continuer à travailler et essayer de gagner les trois prochains matchs. Il ne s’agit pas seulement de tirs ouverts. On les a contestés et ils les ont marqués. C’est le basket, c’est comme ça. Ils ont marqué 11 paniers à trois points sur 32 tentatives. Notre façon de défendre est de ne pas leur donner de tirs ouverts. Quand vous regardez, Jeremiah Hill, lorsqu’il a fait une remontée au troisième quart-temps, a tiré presque au milieu du terrain et c’est rentré. Ils avaient le momentum, c’est le basket. Nous voulions les battre parce qu’ils nous avaient battus la dernière fois. On en a parlé. Le Cameroun est une bonne équipe qui a battu le Brésil pendant le TQO. Le Brésil, c’est une grande nation de basket. Je savais que cela n’allait pas être un match facile. Les jeunes travaillent depuis les vacances, ils sont là et aujourd’hui nous avons vu les résultats.

“Ce n’est pas normal”

“Je vois les efforts que le président fait. Pour le regroupement d’été, je sais qu’il a mis de l’argent de sa poche. Mais je ne peux pas cautionner certaines choses. Les joueurs ont eu des problèmes pour entrer en possession de leurs billets. C’est à la veille de leur voyage qu’ils les ont reçus, la veille du début du regroupement. Certains, comme Pape Moustapha et Amar Sylla, ont reçu leurs billets le même jour à 3 h du matin pour un voyage à 10 h. Leurs clubs leur demandaient leurs billets. Ce n’est pas normal. Je le dis pour que tout le monde soit au courant. Quand nous sommes arrivés, nous ne pouvions pas accéder à l’hôtel. Il y a des joueurs qui sont arrivés à midi, et à 20 h, nous ne pouvions toujours pas entrer dans l’hôtel parce que ce n’était pas encore payé. Matar Ndiaye et Malèye sont en train de faire ce qu’il faut pour notre plan de préparation de l’Afrobasket. Nous devons nous rendre en Europe pour quatre semaines. Le plan est déjà prêt. Si nous ne pouvons pas financer ce plan de préparation, moi je ne serai plus le coach de cette équipe. Vous avez vu le Sud-Soudan, la Tunisie, ces soi-disant entraînements, ce n’est pas ce qui nous fera gagner la coupe d’Afrique. Je ne dis pas que si nous allons en Europe, nous allons gagner, c’est Dieu qui donne la victoire. Mais il y a un minimum. Les joueurs ne sont pas du tout contents. Nous sommes une équipe nationale, c’est professionnel. S’ils ne peuvent pas le faire, ce n’est pas du ressort de la fédération, ils n’ont qu’à confier l’équipe à un autre. Je n’ai pas de temps à perdre.