NETTALI.COM - Convoqué hier vendredi à la brigade de recherches de Faidherbe, l’ancien ministre de l’économie, des finances et du plan, Birima Mangara n’a pas déféré à cette requête. Son avocat évoque une indisponibilité liée au fait que son client se trouve hors de Dakar.
Ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des finances et du plan, sous Macky Sall, Birima Mangara a maille à partir avec dame justice. En atteste la convocation qui lui a été servie par les gendarmes de la brigade de Faidherbe. Dans la convocation en date de ce 29 novembre, les gendarmes enquêteurs ont invité la tête de liste nationale de la coalition «Pôle alternatif 3e Voie-Kiiraay ak Natangué», aux dernières élections législatives, à se présenter dans leurs locaux à 16 heures.
Le dossier incriminant l’ancien ministre de l’Economie, des finances et du plan sous le régime du Président Macky Sall, porte sur un litige foncier relatif à une histoire d’hypothèque d’un terrain. Le différend, confie-t-on, l’oppose à un de ses souteneurs lors de la campagne pour l’élection du 17 novembre dernier, largement remportée par le parti au pouvoir. A la faveur de cette joute, Birima Mangara qui a concouru sous la bannière de la coalition «Pôle alternatif 3e Voie-Kiiraay ak Natangué», est devenu député de la 15e législature. Dans le fond de ce contentieux qui n’a pas encore été passé au crible par les gendarmes de Faidherbe, il se susurre qu’il porte sur un terrain d’une superficie de 2 ha, se trouvant à Sébikotane, Rufisque banlieue et morcelé sous le «TF 2374, lots 15 et 16».
L’élucidation de ce dossier par les hommes en bleu devra attendre. L’ancien ministre, Birima Mangara n’ayant pas déféré hier à la convocation des pandores. Selon son conseil, son client est hors de la capitale Sénégalaise. D’autres sources livrent une toute autre raison qui pourrait expliquer la non présence de l’ancien ministre, devenu député à la faveur de l’élection législative du 17 novembre dernier. Selon des techniciens du droit, Birima Mangara peut, en sa qualité de nouveau député, se prévaloir des dispositions de l’article 51 (chapitre 13), qui encadre l’immunité parlementaire, pour choisir, s’il le souhaite, de ne pas déférer à la convocation des gendarmes. Pour en attester, nos interlocuteurs ont expliqué cette disposition qui dispose que «aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions, ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Le député est couvert par l’immunité à compter du début de son mandat qui prend effet dès la proclamation des résultats de l’élection législative par le Conseil constitutionnel". Toutefois, les robes noires n’ont pas manqué d’émettre des réserves sur l’application de cette immunité qui pourrait sauter, si l’affaire tombe sous le sceau de la «flagrance».