NETTALI.COM - Initialement prévue à 10H, la première session de la nouvelle législature n’a pu démarrer qu'à 17H 45mn, soit avec près de 8H de temps de retard. Certains députés avaient d’ailleurs quitté les lieux pour revenir plus tard. Autour de 17H30, une partie du public, las d’attendre l’ouverture de la séance, décide de ruer dans les brancards, pour protester contre ces lenteurs. “C'est trop lent. Vous avez une majorité, il faut dérouler....”, fulmine ce militant vêtu d’un grand boubou blanc.

Quelques instants plus tard, les huissiers entrent dans la salle et commencent à distribuer les enveloppes. Suivra le doyen d’âge, Alla Sène, qui avait la charge de conduire les débats jusqu’au choix du nouveau président. Ce dernier a d'abord tenu à présenter ses plates excuses aux députés, ensuite au public venu nombreux assister à l’installation et attendait depuis le matin. Le président ne donnera toutefois pas les raisons de ce grand retard.

Alors que les députés de l'opposition étaient presque introuvables, ceux du Pastef étaient incapables durant toute la journée de donner un motif. Ce n'est qu'autour de 17H, sur insistance des questions, que certains ont commencé à indexer de possibles pourparlers entre les groupes et du problème de l’opposition à respecter la parité, comme le dira plus tard Ayib Daffé.

Mais selon des sources dignes de foi, le problème viendrait plutôt du Pastef qui avait du mal à départager les prétendants au poste de président de l’Assemblée . Selon les informations, il n'était pas dans le schéma initial de faire démissionner du Gouvernement Malick Ndiaye. D’ailleurs, informe-t-on, ce dernier avait déjà déposé sa démission le matin avant de revenir sur sa décision.

Sur un total de 163 votants, il a été plébiscité avec 134 voix pour ; 22 contre et sept abstentions. Le nouveau président de l’Assemblée nationale a finalement été installé à 19H 30mn. Ce retard énorme a fortement été décrié.