NETTALI.COM - A peine élu, El Malick Ndiaye s'attire les foudres du groupe "Takku Wallu Sénégal" et de sa présidente. Me Aïssata Tall Sall accuse le président de l'Assemblée nationale de s'être accaparé de leur droit de disposer du poste de 8e vice-président. 

C'est donc ce qui a retardé les travaux de l'Assemblée nationale dont la première session ordinaire s'est ouverte ce lundi 2 novembre 2024. Le groupe "Takku Wallu Sénégal" a proposé le nom de Mouhamadou Ngom dit Farba pour occuper le poste de 8e vice-président. Seulement, cette proposition est, selon le président de l'Assemblée nationale, une violation du Règlement intérieur de l'institution parlementaire. Aussi a-t-il demandé à Me Aïssata Tall Sall de proposer une femme pour occuper le poste. Niet catégoriquement de la présidente du groupe "Takku Wallu Sénégal". Ainsi, après plusieurs heures de tractations sans succès, El Malick Ndiaye a demandé au groupe "Pastef-Les Patriotes" de proposer un nom. Ce qui a été fait dès la reprise de la séance malgré la farouche opposition des membres du groupe "Takku Wallu Sénégal". C'est donc la dame Ramatoulaye Bodian qui a été proposée au poste de 8e vice-président. En colère, Me Aïssata Tall Sall et les membres de son groupe ont préféré quitter la salle.

"Nous venons d'assister à un spectacle désolant pour notre démocratie et notre République. Il y a juste deux ans, quand ces gens sont entrés à l'Assemblée nationale, quand ils se sont emparés des urnes, quand ils ont bloqué le vote, nous nous sommes dit que c'est peut-être parce que c'est des postures et des positions d'opposants. Et vous avez vu aujourd'hui que les mêmes ont repris la même posture, la même défiance vis-à-vis de l'institution parlementaire", peste Me Aïssata Tall Sall. Qui poursuit: "Au nom du groupe "Takku Wallu Sénégal", je voudrais dénoncer, de façon ferme, l'attitude du président Malick Ndiaye que nous venons d'élire, que nous avons salué avec une élégance républicaine quand il est entré dans la salle de l'hémicycle. Ce qu'eux n'avaient pas fait, il y a deux ans."

"Sous vos yeux, le président Malick Ndiaye a décidé de s'accaparer des droits de la coalition "Takku Wallu Sénégal" à avoir un poste de vice-président. Ce poste de vice-président, ce n'est pas eux qui nous l'ont donné, ce n'est pas eux qui en ont fait une aumône pour notre coalition. Ce poste, nous le tenons de l'expression du suffrage universel", dit-il. A en croire Me Aïssata Tall Sall, le président de l'Assemblée nationale a violé le Règlement intérieur de l'institution qu'il dirige. "Le président Malick Ndiaye ne peut pas intervenir dans ce débat, nous reprendre le poste et l'affecter à quelqu'un du groupe "Pastef-Les Patriotes". Devant cet abus insoutenable, nous allons voir si le Sénégal est bien un Etat de droit", martèle-t-elle. Avant d'avertir : "Nous allons organiser les recours qu'il faut d'abord parce qu'eux ont fait fi de la parité et ils nous demandent de respecter la parité qu'ils ont allègrement violée. Voilà les termes du problème. Nous sommes des démocrates et nous savons faire avec des acteurs seulement s'ils sont majeurs. Ce qu'ils ont commencé nous met dans la méfiance."