NETTALI.COM -  Dans le cadre du contentieux opposant les actionnaires de West african energy (Wae), l'implication du Premier ministre, Ousmane Sonko, est sollicitée. L'homme d'affaires, Harouna Dia a d'ailleurs été reçu en audience par le Premier ministre.

L’homme d’affaires Harouna Dia a été reçu en audience par le Premier ministre, Ousmane Sonko. La rencontre entre les deux hommes s’est tenue vendredi dernier dans la matinée.

L’audience s’est déroulée dans «un contexte tendu, marqué par le conflit opposant les actionnaires de West african energy (Wae)». «Cette société pilote un projet de centrale électrique d’une valeur de 283 milliards de francs Cfa, achevé à 95%, mais désormais fragilisé par des dissensions internes».

En effet, une bataille des actionnaires mine le projet en question. Celle-ci a conduit au placement sous mandat de dépôt de Samuel Sarr, qui était le directeur général de Wae. L’ancien ministre de l’Énergie est poursuivi pour abus de biens sociaux portant sur 8 milliards de francs Cfa.

L’auteur de la plainte est Moustapha Ndiaye, actionnaire du projet, qui aurait agi en tant que Président du Conseil d’administration (Pca), un titre que lui conteste Samuel Sarr.

Ce dernier a d’ailleurs saisi la justice pour se faire entendre, accusant son associé d’usurpation de fonction. Il a prévu, en plus, de déposer une plainte au niveau du Tribunal de commerce pour contester le choix, par Ndiaye, d’un Dg intérimaire, Abdou Karim Diop, pour le suppléer à la tête de Wae.

C’est pour aborder cette crise à Wae que Harouna Dia, actionnaire du projet, a sollicité l’audience avec le Premier ministre. Devant son hôte, rapportent des sources, l’homme d’affaires «a déploré l’arrestation de Samuel Sarr qui, selon lui, ne fait que retarder l’aboutissement du projet, qui est essentiel pour renforcer la souveraineté énergétique du pays et garantir que les dividendes restent au Sénégal».

Ousmane Sonko s’est montré attentif à l’exposé de son visiteur, réitérant «son engagement en faveur de la défense des intérêts nationaux» et la «quête de souveraineté, non seulement énergétique, mais à tous les niveaux».

Le Premier ministre a toutefois écarté toute idée d’intervenir dans une affaire pendante devant les tribunaux, «insistant sur le respect de l’indépendance de la justice».