NETTALI.COM- La patronne de la télévision 7tv et du site internet Azactu, Maimouna Ndour Faye a apporté des justificatifs sur la régularité de ses chaînes, suite à leur exclusion de la liste des médias dit conformes.
Maïmouna Ndour Faye continue de crier sa colère après l’exclusion de son groupe de presse dans la liste des médias reconnus par l’Etat. Face à la presse ce mercredi 4 décembre 2024, elle affirme que tout est en règle. Elle dit ne pas comprendre les raisons de cette exclusion. Elle n'a pas encore été saisie des raisons pour lesquelles 7tv et Azactu ont été exclus de la liste des médias dit conforme.
«J'ai pris le soin de m'entretenir avec le directeur de la communication. Celui-ci m'a informé des raisons pour lesquelles nous avons été mis à l'écart. Il s'agissait de fournir au ministère de la communication cette décision du Cnra. La licence exploitée par la télévision 7tv a été attribuée par l'État du Sénégal en 2011. Et la chaîne de télévision en question s'appelait Lcs. Nous avons signé avec cette société un contrat d'achat et de cession de la télévision Lcs et de toutes les fréquences qu'elle détenait. Nous avons par la suite lancé les procédures de conformité en écrivant au Cnra. Le Cnra est membre du comité qui a été mis en place», a expliqué la journaliste.
Avant de s’interroger : « pourquoi est-ce que le Cnra n'a pas mis à la disposition du ministère de la communication toutes ces informations, c'est-à-dire l'autorisation de diffuser en tant que 7tv, le cahier de charges et le contrat de diffusion avec la télévision du Sénégal ? ».
Ainsi Maimouna Ndour Faye est persuadé que si les informations étaient transmises, «cela nous aurait épargné bien des débats» .
Pour elle, c'est un combat de principes et il est hors de question qu'elle se taise. « Le ministère de la Communication aurait pu, dans un souci d'équité et de transparence, nous demander des documents supplémentaires pour se faire une religion sur notre conformité aux règles, comme ils l'ont fait avec d'autres médias. Cela nous aurait évité ces débats et cette douleur que nous ressentons tous ce jour », lâche-t-elle.
Tout en soutenant la régulation et l'organisation du secteur audiovisuel, elle appelle à une démarche concertée. “Le dialogue avec les acteurs est essentiel pour éviter de telles situations”, a-t-elle déclaré, rappelant l'importance de préserver la crédibilité des professionnels respectueux des normes. “On essaie de nous faire passer pour des hors-la-loi. Plus grave encore, cette attitude de la tutelle affecte notre dignité professionnelle. À 7tv et AZ Actu, que je connais le mieux, il n'y a que des professionnels, des journalistes formés dans de bonnes écoles. Si on se réveille un beau jour et qu'on nous apprend qu'on n'est pas reconnus, forcément ça fait mal. Donc, au-delà de toute cette paperasse administrative, la remise en question de notre professionnalisme par un tiers nous interpelle davantage que tout le reste.”
Assainir, mais avec les acteurs
Après avoir largement prêché pour sa chapelle, MNF en a placé une pour toute la corporation. Selon elle, même si la tutelle a raison de faire bouger les choses, elle aurait dû inclure les acteurs. “Nous sommes pour la régulation, l'assainissement ou même l'épuration, si vous voulez, de la presse. Quoi qu'on puisse dire, notre secteur est profondément infesté depuis quelques années. Nous soutenons la tutelle dans cette lancée, car nous serons les premiers bénéficiaires des résultats.” “Cependant,” nuance-t-elle, “il y a un adage qui dit que tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi. Comment le ministre peut-il prendre une décision aussi unilatérale de publier une liste regroupant les médias reconnus sans au préalable associer les acteurs : patrons de presse, journalistes reporters, etc. ?”