NETTALI.COM - Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 2 décembre dernier à Abidjan, un prêt de 55,33 millions d’euros destiné à financer la deuxième phase du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur, d’après un communiqué de la BAD. Ce projet ambitionne de renforcer les productions agricoles, les emplois et les revenus dans neuf régions du Sénégal en s’appuyant sur une gestion optimisée des ressources en eau.
“Les résultats satisfaisants obtenus par la première phase du projet, fortement appréciés par les bénéficiaires, ont fait naître de nouveaux défis liés à la consolidation des acquis”, a déclaré Mohamed Chérif, responsable du bureau pays de la BAD au Sénégal, tel que rapporté dans la note.
Cette deuxième phase vise également à soutenir les agripreneurs, notamment les jeunes et les femmes, tout en élargissant le périmètre d’intervention à de nouvelles zones, dont la région de Louga. Le projet prévoit l’aménagement de 9 000 hectares, la création de périmètres maraîchers, la réhabilitation de périmètres irrigués existants et l’installation de points d’eau pastoraux fonctionnant à l’énergie solaire.
En outre, des infrastructures de commercialisation, telles que 130 kilomètres de pistes de production et 20 magasins de stockage, seront réalisées.
Pour encourager l’entrepreneuriat des jeunes, le Provale CV-2 inclut la mise en place de 1 250 fermes agricoles, de 40 centres de mécanisation et de 50 unités de transformation énergétique. Les secteurs de l’élevage et de l’aquaculture bénéficieront également d’un soutien avec la création de 180 unités de production et de 60 fermes aquacoles.
Ce projet touchera près de 570 000 personnes, soit 57 000 ménages dans des régions vulnérables comme Louga, Thiès, Kaolack, Fatick, Kaffrine, Diour-bel, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. “L’objectif est d’offrir des opportunités similaires et de les étendre à d’autres régions”, a ajouté Mohamed Chérif. Avec cette initiative, le Sénégal consolide son ambition de renforcer la sécurité alimentaire et de développer des chaînes de valeur agricoles inclusives et durables.
Photo : mohamed Chérif, représentant résident de la Bad au Sénégal