NETTALI.COM - Les réactions continuent d’affluer après la publication par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de la liste des médias reconnus par l’État. Dans un communiqué reçu hier à "Nettali.com", Action pour les droits humains et l'amitié (Adha) a salué l’acte posé qui “vise à renforcer la régulation du secteur”. Cependant, Adha invite “les autorités à adopter une approche plus inclusive et diligente à l’égard des organes de presse non encore en règle”.

Dans ce sens, l’organisation suggère une “prolongation des délais de mise en conformité”. Ainsi, l’autorité pourrait “faire passer le délai actuel de 72 heures à un mois, afin de permettre aux médias concernés de s’organiser et de répondre sereinement aux exigences fixées”.

Adha leur conseille, en outre, de “déployer des agents compétents pour accompagner les organes de presse dans leurs démarches administratives, notamment face à une plateforme d’enregistrement jugée complexe par de nombreux acteurs”.

Le Ministère pourrait aussi “constituer un cadre neutre et inclusif regroupant le ministère de tutelle, les associations de la presse, ainsi que les organisations de la société civile, en vue d’une régulation équitable et consensuelle”, en plus de “veiller au strict respect des droits des travailleurs, en exigeant notamment la formalisation des contrats, l’affiliation aux régimes de sécurité sociale et des conditions de travail conformes aux normes”.

Sur un autre registre, l’organisation signataire du communiqué de presse a “exhorté l’État à élargir cette dynamique de régulation à tous les secteurs, notamment les instituts de formation supérieure, les centres d’appels… Ces milieux souffrent d’un manque criant de contrôle, exposant les employés à des abus manifestes, souvent sous le couvert de protections politiques indûment exploitées”.

C’est ainsi qu’Adha est revenue sur “l’importance d’une gouvernance soucieuse de justice sociale et de respect des droits fondamentaux”.