NETTALI.COM - Réunie en Assemblée Générale, les samedi 7 et dimanche 8 décembre, à son siège social à Dakar, La Fédération des Anciens Enfants de Troupe d'Afrique a pris des résolutions importantes, aux termes de ses travaux. Une rencontre qui a vu la participation de 12 amicales et associations d'Anciens Enfants de Troupe de 12 pays africains.
Aux termes des travaux, les résolutions suivantes ont été prises par le Bureau exécutif de La Fédération des Anciens Enfants de Troupe d'Afrique. A savoir l'adoption du PV du 2ème congrès de Brazzaville, des Amicales et Associations d’Anciens Enfants de Troupe, tenu à Brazzaville (en juillet 2024), l'adoption du plan d’Actions 2025-2026 du bureau exécutif et du plan d’actions 2025-2026 du Commissariat aux comptes de la Fédération, la validation de la charte graphique de la Fédération, ainsi que la fixation du montant des contributions par pays membre, au budget bi-annuel. C'est ce que nous apprend le communiqué final.
"Ont participé à ces travaux, les représentants des douze (12) amicales et associations d’Anciens Enfants de troupe, membres de la Fédération, dont le Bénin, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo", précise le communiqué.
Qui rappelle que "La Fédération des Anciens Enfants de Troupe d’Afrique est l’entité faîtière qui regroupe les anciens élèves des écoles militaires préparatoires d’Afrique. Elle se donne comme ambition de consolider les liens de fraternité et de solidarité entre ses membres d’une part et entre les États africains d’autre part, dans une logique d’accélération du processus d’intégration africaine, vœu cher à tous les Africains".
La Fédération des Anciens Enfants de Troupe d’Afrique, d'après toujours le document, "compte s’appuyer sur le moule africain, la rigueur militaire et l’excellence, socles de formation de tous les AET, pour élever les passerelles et ponts futurs de l’édification de l’intégration africaine", avant de conclure que "L’Assemblée Générale a été clôturée par une remise de diplômes de félicitations aux pionniers de la Fédération, une marche de cohésion jusqu’au Monument de la Renaissance africaine et la lecture d’un communiqué final".
Mais auparavant, prenant la parole, à l'ouverture, le samedi 7 décembre, le président de la Fédération a rappelé l'historique de l'entité qu'il dirige. "Il y a un an, ici même à Dakar, nous avons porté sur les fonts baptismaux la Fédération des Enfants de Troupe d'Afrique. Et suivant les exigences et les impératifs statutaires, nous nous réunissons aujourd'hui en Assemblée générale pour adopter le plan d'action du bureau exécutif de notre association. Et aussi pour échanger entre associations sur tout ce qui concerne la vie et la marche de notre grande institution", a expliqué Rémy Ayayos Ikounga.
A l'en croire, " la présente Assemblée Générale règlementaire, devrait aboutir à des résultats probants visant à définir et à adopter les balises qui guideront le travail des instances durant les deux prochaines années".
Secrétaire général de la Fédération et président de l'Amicale des Anciens Enfants de Troupe du Sénégal, Ibrahima Kamara a de son côté informé sur ce qui a créé le déclic de la création de la Fédération. Tout selon lui, est parti de la célébration du Centenaire du Prytanée militaire Charles N'Tchoréré de Saint-Louis. " A l'occasion, les gens ont discuté et ils ont compris qu'il était temps qu'on se regroupe et qu'on forme notre fédération", justifie le Colonel des Douanes Kamara qui ne manque pas de précisé que "l'idée a germé depuis bien longtemps".
" A Saint-Louis, il y a presque une vingtaine de nationalités qui y ont fait leur humanité, de la 6ème à la Terminale, avant de rejoindre leur pays. Et quand vous allez au niveau des autres pays, que ce soit le Bénin, le Gabon, le Mali, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, il y a énormément de cadres. Aujourd'hui, il y a des Sénégalais qui ont fait le concours d'entrée dans les écoles militaires et qui ont fait leur formation au niveau de ces pays-là. Donc avec l'esprit qu'on connaît des AET, avec les promotions, les gens ont toujours jugé nécessaire de se regrouper autour d'une fédération ", renchérit- il. Avant de lancer: " c’est aujourd’hui le début de l’aventure et il est aussi venu l’heure de se retrousser les manches car le chemin pour parvenir à notre objectif est long".
Au-delà de fédérer leurs structures, les AET veulent œuvrer pour l'unité et l'intégration africaine. En effet, selon le document de presse, " la fédération se donne comme ambition de consolider les liens de fraternité et de solidarité entre ses membres d'une part, et entre les États africains d'autres part, dans une logique d'accélération du procès d'intégration africaine, vœu cher à tous les Africains".
" Les Africains sont conscients que leur avenir n'est pas dans une marche isolée, mais plutôt dans une intégration mûrie et assumée.Et les anciens Enfants de Troupe, qui sont des hommes et des femmes moulés dans une même culture, qui ont été biberonnés, élevés dans les mêmes valeurs, ont compris l'importance de cette intégration. C'est pour cela que nous avons conçu et réalisé cette fédération, pour que les anciens Enfants de Troupe participent activement à l'intégration africaine, mais en cultivant l'excellence. Sachant qu'ils ont été élevés, comme je l'ai dit tout à l'heure, par des valeurs d'excellence et de travail au bout de l'effort ", a rappelé M. Rémy Ayayos Ikounga.
A la vérité, indique M. Kamara, " ce que nous cherchons à construire en direction de l’intégration africaine, abolit selon mon entendement, les frontières, les barrières linguistiques et culturelles".
La vérité est que, poursuit-il, " les moules dans lesquels nous avons tous été formés, à savoir l’excellence, la rigueur, l’apprentissage du servir son pays et le creuset d’intégration africaine qui est le ciment de tout cela, nous imposent un commun vouloir-être ensemble, un commun vouloir-vivre ensemble, de manière à tirer dans la même direction, vers un seul et un seul objectif, une Afrique unie".