NETTALI.COM - La Conférence de l’Union africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité s’est ouverte, le mardi 10 décembre à Nouakchott. Prenant part à cette rencontre, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a déclaré que la formation des jeunes ne suffit pas ; il faut également leur créer des opportunités d’emploi et des écosystèmes favorables.
À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Conférence de l’Union africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, tenue dans la capitale mauritanienne, le chef de l’État a reconnu que se mobiliser pour l’éducation, c’est investir dans l’éveil des consciences, la formation aux compétences et le progrès.
Mais, insiste-t-il, “il ne suffit pas de former ; il faut aussi créer des opportunités d’emploi et des écosystèmes favorables”.
Selon lui, cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du thème de l’année de l’Union africaine “témoigne également de l’importance qu’ils accordent tous aux thématiques qui touchent le coeur de notre avenir : l’éducation, la jeunesse et l’employabilité. Elle traduit également, poursuit-il, notre engagement commun à façonner une Afrique résiliente, dynamique et prospère. Nos jeunes, qui représentent plus de 60 % de notre population, ne sont pas seulement l’avenir de notre continent ; ils sont notre présent. Leur éducation, leur formation et leur intégration économique doivent être nos priorités absolues”.
“Le succès de notre continent repose sur notre capacité à offrir à nos jeunes les moyens de réaliser leurs rêves”
D’ailleurs, en parlant du Sénégal, le président de la République a indiqué qu’ils ont fait le choix d’investir massivement dans une éducation inclusive et de qualité. Cela, dit-il, se matérialise par “l’affectation de nombreuses ressources de nos budgets et de nos partenaires ; l’accès de tous à une éducation de qualité, en particulier pour les jeunes filles et les communautés rurales, afin de briser les cycles de pauvreté ; le renforcement de l’introduction des technologies numériques dans les systèmes d’éducation et de formation à tous les niveaux ; et le renforcement de la formation technique et professionnelle adaptée aux besoins du marché, pour connecter nos jeunes au monde du travail”.
En effet, a-t-il expliqué, “la jeunesse est le moteur de transformation économique. Nos jeunes regorgent de créativité et d’ambition. C’est à nous, décideurs, de leur offrir les conditions nécessaires pour innover et entreprendre”.
À cet effet, dira le chef de l’État, au Sénégal, l’investissement dans le capital humain de qualité et l’équité sociale sont au coeur du nouvel Agenda national de transformation du pays à l’horizon 2050. À l’en croire, des programmes visant à favoriser l’employabilité sont déjà en cours d’exécution et plusieurs autres sont en phase d’initiation. Il s’agit, notamment, fait-il savoir, “de l’accompagnement des startups dans les secteurs clés de l’économie numérique et verte ; des partenariats public-privé pour encourager les entreprises à recruter et former nos jeunes ; des projets structurants, comme les pôles industriels et les hubs d’innovations qui génèrent des emplois à forte valeur ajoutée”.
Toutefois, pense le chef de l’État, “nous ne devons pas sous-estimer les défis. Car, dit-il, l’écart entre les compétences enseignées et les besoins du marché reste important. De même, a-til ajouté, la question de la transition démographique exige aussi des solutions rapides et durables”.
Selon lui, “cela demande des mesures politiques continentales harmonisées pour favoriser la mobilité des talents et des opportunités ; une collaboration renforcée avec nos partenaires internationaux pour mobiliser davantage de ressources et d’expertises ; et le développement des infrastructures éducatives et numériques pour réduire la fracture entre zones urbaines et rurales”.
En conclusion, Bassirou Diomaye Faye a souligné que le succès de notre continent repose sur notre capacité à offrir à nos jeunes les moyens de réaliser leurs rêves. “Unissons donc nos forces en vue de bâtir une Afrique prospère”