NETTALI.COM - Barthélémy Dias a vivement réagi à sa destitution de la mairie de Dakar, qu’il considère comme un acte de «forcing», lors de son entretien accordé à Sen TV et 7TV, dans la soirée du jeudi 19 décembre. Selon lui, la décision de le révoquer à la tête de la mairie n’a pas été conforme aux principes juridiques et à la procédure légale. Dias a pointé du doigt le fait que le Conseil constitutionnel s’était déclaré incompétent concernant son recours, ce qui, pour lui, est un manquement grave. Il rappelle que lorsqu’un recours est déposé, il doit être suspensif, ce qui signifie qu’il devrait suspendre toute décision en attendant le jugement. Or, selon lui, on lui avait fait comprendre à l’avance que son recours ne passerait pas, ce qui témoigne d’une procédure biaisée.
L’ex-maire de Dakar a aussi mis en lumière l’absence de règlement intérieur à la mairie de Dakar, soulignant que les mairies sont régies par le Code des collectivités locales et placées sous le contrôle de l’article 135.
Il a aussi insisté sur le fait que la décision qui a conduit à sa destitution n’est pas fondée sur un crime, mais sur un délit. En vertu de la législation en vigueur, il estime qu’il ne pouvait être démis de ses fonctions que dans le cadre d’une condamnation criminelle, et non pour un simple délit.
Enfin, Barthélémy Dias a rappelé que, selon la Constitution sénégalaise, seul le président de la République, par un décret, a le pouvoir de le destituer de son poste de maire de Dakar. Il considère donc que la procédure qui a abouti à sa révocation est irrégulière et qu’elle repose sur des fondements juridiques contestables.
Dias, déterminé à poursuivre ses actions
Barthélémy Dias a exprimé sa détermination à poursuivre ses actions malgré les obstacles politiques et judiciaires. Il a affirmé qu’il continuerait ses visites de chantiers à travers Dakar, soulignant que les travaux déjà lancés se poursuivront sans interruption. Il a notamment annoncé qu’il se rendrait à la Mosquée Massalikul Jinan pour inspecter les chantiers en cours, précisant qu’il ne craignait pas d’y être confronté. Selon lui, ceux qui chercheraient à l’empêcher de poursuivre ses actions, n’oseraient pas le trouver dans un lieu aussi emblématique que cette mosquée.
Le fils de Jean Paul Dias a également ajouté qu’il était prêt à affronter ses opposants directement, en affirmant qu’il irait jusqu’à leur domicile pour leur montrer sa force. «Je vais amener le travail jusque chez lui», a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’il continuerait à mener à bien les projets d’infrastructures, même devant la maison de ses détracteurs, qu’il accuse de ne pas savoir travailler. Par ces propos, Dias met en avant sa volonté de ne pas céder face aux pressions et de défendre son action en tant que maire.