NETTALI.COM - Agée de 29 ans, la dame O. Niass a été attraite devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour menaces de mort, violence et voie de faits et coups, également blessures volontaires sur un policier et une vendeuse de fruits.
Gérante d’un kiosque établi aux abords du commissariat de Médina, O. Niass n'aurait jamais pensé que malgré ses affinités avec certains policiers, elle se retrouverait un jour dans le violon. Depuis l’âge de 13 ans en effet, elle fréquente le commissariat et accède librement aux locaux. D'ailleurs, elle a même eu un enfant avec l'un des policiers.
Cependant, il y a quelques jours, les policiers l'ont mise aux arrêts, suite à une altercation avec le policier S. Diémé. Selon les déclarations de ce dernier sur procès verbal, qui n’a pas déféré le lundi 23 décembre à la convocation, il a intimé l'ordre à la prévenue, de sortir de la salle de repos réservée aux hommes, mais que celle-ci a refusé, avant qu'il la sorte de force. C'est dans ces circonstances que cette dernière a cassé une bouteille avant de lui planter un tesson à la main.
Le malheur ne venant pas seul, elle a également fait l’objet d’une plainte autre que celle du policier. En effet, R. Diallo, vendeuse de fruits lui reproche des faits de menace de mort parce qu'elle lui a juste demandé de lui rembourser son argent. En plus de cette menace, elle lui aurait aussi jeté une canette en pleine figure.
Des faits que la prévenue O. Niass a contesté à la barre. À l’en croire, le policier S. Diémé a tenu des propos immoraux à son endroit. C’est en allant se plaindre auprès de la maman de celle-ci, qu’il a essayé de lui tirer la main. Mais dit elle, il s’est blessé car il a cogné une armoire en fer qui était posée à côté. Elle conteste ainsi être à l’origine de la blessure de la partie civile.
S’agissant de Ramatoulaye Diallo elle déclare : « je lui avais interdit de donner quoi que ce soit comme fruit à mon enfant puisque celui-ci ne connaît rien ».
À la suite du substitut du procureur qui a requis l’application de la loi, l’avocat de la défense a sollicité la relaxe pure au principal et à titre subsidiaire, une application bienveillante de la loi pénale. Selon lui sa cliente doit être au chevet de son fils malade et hospitalisé.
Après délibéré O. Niass a été relaxée du délit de menace de mort à l’endroit de R. Diallo. Toutefois, elle est déclarée coupable de violences et voies de fait sur S. Diémé. Elle est ainsi condamnée à un mois de prison avec sursis.