NETTALI.COM - Lors de la déclaration de politique générale (Dpg) du vendredi 27 décembres, des questions et des interrogations, il y 'en a eues sur les annonces du Premier ministre, Ousmane Sonko.

Prenant la parole, le député Mbaye Dionne a interpellé le Premier ministre sur la fameuse question des 1000 milliards qui avait pollué le débat public, lors des élections législatives. “Il y a quelques semaines, s'interroge M. Dionne, vous aviez dit que, dans les investigations que vous avez faites, vous avez trouvé dans le compte d'un grand dignitaire, 1000 milliards. Nous aurions souhaité savoir si vous confirmez ces propos. Le cas échéant, c'est dans quelle banque et l'identité de la personne. Je crois que vous nous devez des explications au nom de la transparence”.

Malheureusement pour lui, il n'y aura pas de réponse sur cette question. Mbaye Dionne, par ailleurs banquier, a aussi émis de sérieuses réserves sur la stratégie de l'État de mobiliser l'épargne des nationaux. “La situation des Sénégalais ne leur permet pas de générer cette épargne que vous espérez. Il faut voir comment restaurer la confiance avec les partenaires, sinon l'année 2025 sera extrêmement difficile. Il manque de visibilité dans les ressources financières pour financer ce programme ambitieux”, a affirmé le député non-inscrit.

Pour sa part, le député Tafsir Thioye a interpellé le Premier ministre sur son silence relatif aux réformes institutionnelles qui étaient au coeur de leur discours politique. Notamment le poste de vice-président qu'ils avaient promis.

Je voudrais marquer mon étonnement sur le fait que vous n'ayez pas évoqué, dans votre déclaration, les aspects liés aux réformes institutionnelles, notamment la refondation de l'État, la création d'un poste de vice-président, le renforcement des pouvoirs du Premier ministre, la révocation du président de la République en engageant sa responsabilité politique”. Le député libéral a aussi relevé que le PM a été, dans sa DPG, moins chiffré que d'habitude.

Pour Aissata Tall Sall, la DPG est juste un tissu de slogans. Elle a aussi apostrophé le PM, en le sommant d'abroger la loi d'amnistie s'il le souhaite, mais de ne pas oublier de se soumettre à la loi, si elle est abrogée. “Moi Aissata Tall, je n'ai jamais eu peur de la vérité. Et cette loi d'amnistie, si vous voulez l'abroger, abrogez-là. Abrogezlà. Je n'ai jamais dit que vous ne pouvez pas l'abroger. Mais quand vous l'aurez abrogée, faites face aux conséquences. C'est là où le peuple jugera. C'est là où le peuple arbitrera. Ne pensez pas que j'ai peur de la loi d'amnistie. Je l'ai défendue parce que c'est mon devoir en tant que ministre de la République. Parce que c'était ma conviction profonde. Je ne suis pas comme ceux qui sont d'accord dedans et qui dehors ont peur d'assumer leurs responsabilités, parce qu'ils font du populisme”.