NETTALI.COM - La petite Souadou Sow, alias “Diarry”, a été retrouvée morte dans une toilette, à Malika. Le suspect, un voisin, a été arrêté en début de soirée hier. Les premiers éléments montrent que la victime a subi une tentative de viol avant son décès.

Début d’année dramatique au quartier Diamagueune de la commune de Malika, devrait-on dire. Le mercredi 1er janvier, les policiers du commissariat d’arrondissement de cette localité ont été alertés de la découverte du corps sans vie d’une petite fille. Leur descente sur les lieux du drame leur a permis de faire des constats terribles. Ils ont trouvé le corps dans les toilettes du premier étage de l’immeuble. La petite était moitié nue, son corps gisant dans une mare de sang. Les enquêteurs ont en effet remarqué des traces de violence au niveau du cou, avec un écoulement de sang (de la bouche et des narines) et un gonflement à l’oeil gauche.

Nos sources précisent que des excréments ont été trouvés par terre. Selon les renseignements recueillis sur place, le corps sans vie de la victime a été découvert, le matin, par la petite A. Fall qui a prévenu leur aide-ménagère du nom de S. Diallo. Cette dernière a confié qu’elle s’apprêtait à faire le ménage dans une des chambres du premier étage, lorsqu’elle a été alertée par la petite qui est la fille de son employeur El. M. Fall.

Selon nos informations, la petite Souadou Sow et son amie A. Fall avaient dormi, la veille, dans le salon. Le père de la seconde nommée leur ayant dit qu’il devait avoir une invitée le soir.

Par ailleurs, selon toujours les confidences de la bonne, le sieur Fall avait expressément demandé aux deux jeunes filles de ne pas le déranger et de ne pas utiliser sa salle de bain durant la nuit. Cependant, le matin, lorsque le corps a été découvert, E. M. Fall avait déjà vidé les lieux.

E. M. Fall, en fuite, a été interpellé en début de soirée

Dans le cadre de l’enquête, le père de la victime, S. Sow, a été entendu. Il a confié que la veille, il se trouvait au centre-ville et n’est rentré chez lui la nuit que vers 2 h. Son épouse l’a informé que leur fille était sortie pour passer la soirée dans leur maison familiale (“Keur Gou Mak”) située à quelques encablures de leur domicile. Il est alors allé se coucher.

Le matin, à son réveil, son épouse lui a appris que leur fille n’était toujours pas rentrée. Il a alors entrepris des recherches. Il s’est rendu à l’adresse citée plus haut. Mais contre toute attente, l’aide-ménagère qui l’a reçu, lui a fait que sa fille était absente des lieux. À ce moment-là, il ignorait que sa fille gisait dans une mare de sang dans la salle de bain du père d’A. Fall.

C’est la petite A. Fall, voulant entrer dans les toilettes, qui a remarqué le blocage de la porte de la salle de bain. Quand elle a forcé l’accès, elle a découvert son amie gisant par terre. La petite a alors alerté la dame, qui a ameuté le voisinage qui a saisi la police”, confie-t-on.

Nos interlocuteurs précisent que le nommé El Hadj M. Fall était en fuite. Activement recherché, il a été interpellé en début de soirée à Malika, par les éléments de la brigade de recherches du commissariat de Malika, aidés des agents de la Division de la cybersécurité. Il a fait l’objet d’une audition au cours de laquelle, il est passé aux aveux.

Le technicien en informatique, né en 1991, a d’abord confié être accroc à la drogue dure (crack). Ensuite, il a reconnu sans ambages avoir tué la fille sous l'emprise de la drogue. Selon nos interlocuteurs, il a révélé avoir consommé 5 pièces de crack qu'il venait de se payer chez son principal fournisseur établi sur la route de Boune. Il a ajouté que la consommation de crack le plonge dans un état d’agressivité très aigue. De plus, l’on nous signale qu’il aurait divorcé de son épouse, il y a juste 15 jours. Ses parents sont établis en Italie et sont propriétaires de la maison à deux étages dont il occupe le premier niveau avec sa fille et la bonne.

Au cours de l’enquête, les services d’un médecin du centre hospitalier de Keur Massar ont été requis. Selon ses constatations, il y a eu une tentative infructueuse de pénétration au niveau de la matrice de la victime, c’est-à-dire une tentative de défloraison anale. Toujours pour les besoins de l'investigation, les éléments de la Direction de la police technique et scientifique (DPTS) ont procédé à l’exploitation technique de la scène de crime. Le corps sans vie de la victime a été acheminé à l’hôpital de Yeumbeul pour les besoins de l’autopsie.