NETTALI.COM - C’est une question de jours pour confirmer ou infirmer les allégations du Premier ministre, Ousmane Sonko, sur les chiffres des finances publiques pour les années 2019-2023. Mais, surtout, pour mettre fin aux suspenses autour de l’affaire de la falsification des chiffres de la dette publique et du déficit budgétaire du Sénégal sous le régime de Macky Sall, révélée, selon le chef du gouvernement, par l’audit orchestré par les nouvelles autorités dès leur arrivée au pouvoir, afin de dresser l’état des lieux de la gestion du régime sortant.

Avant-hier, jeudi, la Cour des comptes a envoyé son pré-rapport au ministère des Finances et du Budget, à la Présidence et à la Primature, qui ont un délai de huit jours, pour faire leurs observations avant de le renvoyer. La Cour, quant à elle, disposerait de plus de temps -  un mois pour certains ; un peu plus pour d’autres -  pour publier officiellement le rapport, très attendu par les Sénégalais, mais aussi les partenaires financiers et techniques du pays.

Lors d’une conférence de presse en septembre dernier, pour dresser un état des lieux de la gouvernance de l’ancien président Macky Sall et se pencher sur l’audit des finances publiques, Ousmane Sonko avait tenu des propos enflammés qui avaient déchaîné les passions. Il avait accusé l’ancien Premier ministre Amadou Ba, ainsi que les anciens ministres des Finances et du Budget, feu Mamadou Moustapha Ba et Abdoulaye Daouda Diallo, d’avoir manipulé et falsifié les chiffres budgétaires.

Dans la même veine, Ousmane Sonko, entouré des membres de son gouvernement, avait martelé que Macky Sall avait menti pendant des années au peuple sénégalais et à ses partenaires, en falsifiant les chiffres pour donner une image économique déconnectée de la réalité. Ces déclarations avaient alimenté de vives polémiques, tenant tout le pays en haleine.

Cette situation semble avoir des répercussions sur l’économie du Sénégal, avec la réticence de certains bailleurs. Toutefois, les nouvelles autorités affirment avoir choisi de gouverner dans la vérité plutôt que dans le mensonge. Mais avec la publication imminente du rapport final par la Cour des comptes, les jours à venir s’annoncent déjà décisifs.