NETTALI.COM - 3 milliards de FCFA. C'est le montant des arriérés que le Barreau du Sénégal réclame à l’État au titre de l'aide juridictionnelle. Le Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mamadou Seck a fait la réclamation ce jeudi 16 janvier 2025, lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux. L'avocat en a profité pour plaider pour une hausse de l’aide juridictionnelle.
Le Bâtonnier ́l’ordre des avocats , ce jeudi 16 janvier, lors de la rentrée des cours et tribunaux a soulevé des problématiques empêchant « le Barreau d’exercer pleinement sa mission au service de la société et d’une justice de qualité ».
Me Mamadou Seck a ainsi relevé des arriérés dans l’allocation de l'aide juridictionnelle. « La dotation annuelle à l’assistance judiciaire d’un montant de 800.000.000 FCFA n’a pas été payée depuis plusieurs années, laissant subsister un encours de plus de trois milliards (3.000.000.000) de francs », s'est plaint l'avocat.
En outre, Me Seck a plaidé pour une augmentation de l’aide. « Par le mécanisme de la dotation à l’assistance juridictionnelle, en tenant compte des études qui ont été faites pour évaluer les besoins, le Barreau pourra, non seulement augmenter durablement ses effectifs pour permettre un maillage national conforme à la carte judiciaire » argue-t-il.
A l’en croire, c’est un véritable challenge pour le Barreau de trouver les moyens financiers complémentaires, alors que leur préoccupation est, « à la fois, de mettre à la disposition des justiciables, des avocats en mesure de les défendre et, surtout, d’augmenter notre contribution à l’emploi des jeunes ».
Poursuivant, la robe noire ajoute : « sans rompre la règle de ne pas poser nos doléances en public ni encore moins exiger l’accès au droit de grève, nous réitérons notre conviction que le mécanisme de l’assistance juridictionnelle est un levier efficace pour concilier l’accès égal à la justice pour tous les citoyens sénégalais et la présence de l’avocat partout où la cartographie judiciaire l’exige, par une augmentation de la capacité d’absorption et de formation de plus de stagiaires ».
Par ailleurs, Me Seck a réaffirmé l’importance du projet de construction d’une école d’avocats. « Nous sommes confrontés, aussi, aux exigences des nouvelles règles communautaires qui nous imposent la mise en place d’une Ecole d’Avocats pour la préparation à l’examen du CAPA, la formation initiale et la formation continue » renseigne le Bâtonnier.
En revanche, il a salué les efforts consentis par l’Etat pour mettre à leur disposition un terrain d’un hectare à Diamniadio et une aide financière de cinq cent millions de francs CFA qui représente le quart du budget de financement des constructions.