NETTALI.COM - Après plus de 20 ans sous le règne d'Issa Mboup, la fédération sénégalaise de tennis a un nouveau président. Il s'agit de Layti Ndiaye élu ce samedi 18 janvier lors d'une assemblée générale élective.

Une grande page vient d'être fermée dans le Tennis sénégalais. Solide président de la Fédération sénégalaise de tennis depuis 2001, Issa Mboup a décidé de ne plus briguer un énième mandat pour laisser le champ libre à deux candidats : Abou Berth et Layti Ndiaye. Avec 7 voix contre 5, le dernier nommé a été élu par l'assemblée générale comme nouveau président de la fédération sénégalaise de Tennis. Vice-président du dernier bureau, Layti Ndiaye prend ainsi les rênes de la FST et compte guider le tennis sénégalais vers d'autres cieux.

"Ce qui change maintenant, c'est comme dans un avion, je suis devenu le pilote. J'étais co-pilote. Là, je suis devenu le pilote. Le principal responsable moral de la préservation des sciences de tennis", a déclaré nouvellement porté à la tête de la FST.

"Quand je parle d 'acquis, je ne peux pas parler de manquements tout de suite. Les manquements, c'est ce qu'on devait faire qu'on n'a pas fait. Mais des acquis, oui, il y en a eu. On a quand même structuré le tennis sénégalais ces 20 dernières années. On a eu des champions. Ensuite, on est un peu tombé dans la léthargie pour un ensemble de raisons objectives qui sont à la fois endogènes et exogènes et qui font qu'aujourd'hui, on a un sens clair et précis de ce que nous devons faire pour hausser le tennis. Je ne dis pas qu'on va demain avoir des champions qui vont aller jouer des tournois de Grand Chelem, mais on va reconstruire, travailler à la base. Et travailler à la base, ça demande du temps. Ça demande du temps pour voir les talents éclore. On va remettre à plat la base du tennis, réorganiser les structures. Il nous faut une masse critique de gens suffisamment motivés et suffisamment compétents pour pousser la machine", a laissé entendre Layti Ndiaye.

Pour mieux réussir sa mission, le nouveau bureau doit régler pas mal de soucis dont les plus urgents restent la question des infrastructures, la formation des arbitres et le sponsoring.

"C'est qu'il faut avoir des structures pour s'occuper d'abord de la formation des jeunes. Concernant Diamniadio, ça c'est une autre affaire. C'était une opportunité qu'on n'avait peut-être pas saisi, on ne sait pas si on va la saisir, mais c'est un fait marginal par rapport au développement du tennis.

Au niveau des arbitres, maintenant, on ne dit pas qu'on n'a pas d'arbitre. On a des arbitres, mais il faut refaire des formations. On va restructurer la direction technique et créer une cellule arbitrage, aussi bien pour la formation, mais surtout pour le suivi. On avait deux arbitres internationaux, mais ce qui importe aujourd'hui ce n'est pas la crème de l'arbitrage. Aujourd’hui, il nous faut des arbitres qui puissent accompagner le développement des compétitions", dit-il.

"Aujourd'hui, nous ne sommes pas des techniciens du sponsoring. Il faut qu'on s'appuie sur des sociétés qui ont la compétence pour aller chercher l'argent. Si on ne le fait pas, on a failli à notre mission, parce qu'il faut développer le tennis et il faut quand-même de l'argent. Donc, sur le sponsoring, sur la proximité qu'on a avec certaines structures de la place, on va essayer de mobiliser les fonds. Mais l'objectif dans ce domaine, c'est qu'on puisse être suffisamment attractif pour que les sponsors viennent nous voir. Sinon, ce sera être du sponsoring de bas étage. Mais ça, ce n'est pas viable. Il faut que les gens viennent taper à notre porte pour couvrir nos événements, parce que nous sommes devenus attractifs. C'est ça tout l'enjeu des finances dans le domaine des fédérations sportives. Le ministère ne peut pas tout faire", a fait savoir le nouveau boss du tennis sénégalais.

Le nouveau bureau de la Fédération Sénégalaise de Tennis :

Président : Layti Ndiaye
1er vice-président : Beydi Dieng
2ème vice-président : Oumar Diallo
Secrétaire général : Ousseynou Kama
Secrétaire général adjoint : Mouhamed Kamara
Trésorier général : Papa Banda Sarr
Trésorier général adjoint : Khalilou Diop.