NETTALLI.COM - Contrairement aux acteurs du ministère de l’Agriculture, l’ancien Pca de la Sonacos et Président du Club Sénégal Emergent trouve la campagne arachidière de cette année catastrophique.
"La campagne arachidière de cette année est catastrophique et fait partie de l’une des campagnes les plus catastrophiques de l’histoire de notre pays ", a fait savoir l’ancien Pca de la Sonacos. M. Youssou Diallo, l’invité de Pierre Edouard Faye à l’émission "Opinion", diffusée sur Walf Fm et Tv, le dimanche 24 janvier.
L'ancien PCA de la Soncaos a ainsi profité de l'émission pour lancer un appel aux autorités, principalement le responsable chargé de la gestion de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire. Parce que selon lui, "c’est à partir de cette reconnaissance qu’il faut examiner les choses et repartir. L’économie monétaire du monde rural sénégalais, c’est pour l’essentiel l’économie de l’arachide. Si l’arachide plonge, il y aura des conséquences sur la pauvreté et la misère au niveau de nos campagnes".
Par rapport à la fixation du prix plancher, il explique que les producteurs d’arachides demandaient 500 Frs ou plus au kilo, le gouvernement a ajouté 25 Frs. "Je crois que c’est une bonne chose. A la réalité du marché, on s’est rendu compte que les gens vendaient au marché parallèle parce que 90% des points de collecte n’ont pratiquement pas fonctionné, malgré leur ouverture officielle. Même le système de commercialisation est à revoir. On a vu de plus en plus que les loumas s’étaient substitués aux points de collecte", fait-il savoir. Non sans demander s’il ne faudrait pas revoir ce système de collecte pour faire des mécanismes de régulation, au lieu d’intervenir en exigeant que les gens achètent au niveau des points de collecte.
S’agissant de la collecte, il évalue la production en deçà de 500 mille tonnes. "Nous attendons des services du ministère les réelles estimations. Même pour ce qui est des semences achetées par l’Etat, nous ne disposons pas d’informations réelles. Il y a un problème de visibilité, d'illisibilité mais aussi de transparence sur les opérations de commercialisation de l’arachide", explique Youssou Diallo qui trouve qu’un Etat doit prôner la transparence et donner les chiffres.
"Quand on estime que ça ne va pas, il y a des contre-performances, il faut réajuster et donner la bonne information" , propose t-il.