NETTALI.COM - Le cadre juridique des organisations non gouvernementales (ONG) est un enjeu clé pour leur bon fonctionnement et leur impact sur le terrain. Pour mieux accompagner ces structures non étatiques, un cycle de quatre ateliers a été lancé ce lundi 17 février, au siège de la PFONGUE à Dakar.

Plus de 800 Organisations non gouvernementales (ONG) existent au Sénégal. Mais force est de constater que toutes ne sont pas en règle. C'est dans ce cadre que cette cérémonie de lancement d'un cycle de 4 ateliers s'est tenu ce lundi pour favoriser le dialogue constructif entre les ONG et les autorités publiques. L'objectif est le suivant :
- Apporter une compréhension claire du cadre réglementaire encadrant les ONG
- Accompagner les ONG dans leurs démarches administrative et juridiques
- Encourager la transparence, la redevabilité et la structuration des organisations
- Renforcer le dialogue entre ONG, OSC, autorités et partenaires techniques et financiers.

Selon le directeur directeur du Partenariat des ONG au ministère de l'intérieur, Amadou Bèye Ndiaye, cet événement qui a réunira des représentants de l'administration, des préfets, des responsables d'ONG, des experts en gouvernance et des partenaires techniques et financiers offre un cadre d'échanges pour mieux comprendre les défis des ONG et renforcer leur collaboration avec les autorités.

A l'en croire, l'objectif est de clarifier les exigences légales, d'encourager un dialogue ouvert et de poser les bases d'une meilleure reconnaissance des ONG. Et tout ceci passera par une cartographie.

"L'innovation que nous voulons apporter, c'est d'avoir une plate-forme échanges. C'est n'est plus la peine de se déplacer à des centaines de kilomètres pour venir poser un petit problème. Moi, je crois que vous pouvez poser vos problèmes vous et vos questions et nous répondons pour trouver une solution. La synthèse qui nous donne des informations sur les ONG nous aide à comprendre les investissements, à connaître le nombre de salariés qu'elles payent, ça vous permettra de les accompagner dans leurs droits", a déclaré Amadou Bèye Ndiaye.

Coordinateur de la plateforme des ONG européennes au Sénégal, Hervé Blé Rabet, approuve cette initiative qui permet en gros à l'ensemble de la société civile de disposer des éléments et des outils qui leur permettent de se conformer au cadre légal.

"Il y a un nouveau régime qui est en place, il y a une nouvelle vision aussi qui est mise en place avec notamment le cadre Sénégal 2050, l'idée pour nous en tant que Plateforme des ONG européennes, c'est de pouvoir s'insérer au mieux donc dans les dynamiques lancées par l'État. Et pour ça il faut être en conformité, il faut qu'on puisse remonter l'information concernant nos actions nos budgets", a fait savoir le Coordonnateur des ONG européennes au Sénégal, Hervé Blé Rabet. Non sans revenir sur le programme de cet atelier.

"Le but de ce cycle d'atelier sur 4 jours, c'est à la fois de nous permettre à nous les ONG et la société civile dans l'ensemble de bénéficier d'outils. Du coup qui va être relative à la rédaction des dossiers donc d'agrément de plan d'investissement. Mais également d'être pris sur les dynamiques de suivi évaluation. Voilà, comment mieux reporter nos actions au niveau de l'État pour leur permettre de mieux planifier et de mieux organiser ce cadre légal des ONG. Donc il y aura quatre ateliers à partir de cet après-midi. Le premier atelier, ce sera sur l'enregistrement légal des ONG, il y aura à partir de demain donc toute la journée de 9h à 17h l'atelier sur l'agrément des ONG mercredi, nous aurons donc de pareilles de 9h à 17h", a-t-il ajouté.

"On a beaucoup contribué à assainir les tissus"

Président de la PLateforme des ONG européennes au Sénégal (PEFONGUE), Loïc Treguy soutient que l'assainissement des ONG au Sénégal s'impose.

"On est très content de cette journée parce qu'on sent une harmonie retrouvée entre les faîtières que nous sommes. Alors c'est quoi les faîtières que nous sommes, la Plateforme des ONG européennes, c'est 75 membres des ONG internationales qui interviennent au Sénégal et en Afrique de l'Ouest même des fois plus loin dans la sous-région et il y a d'autres faîtières au Sénégal avec qui nous collaborons. Nous sommes dans les locaux de la phase la plateforme des acteurs non étatiques avec son président au Mali... Moi ça fait 30 ans que je suis au Sénégal. J'ai connu le secteur des associations très dynamiques mais qui avait été aussi entachée par toutes sortes de de commerçants frauduleux qui sous bannière des ONG et d'associations ont détérioré le secteur en important par exemple de la marchandise en hors taxe, hors douanes sous prétexte de la distribuer à des bénéficiaires dans le cadre d'activités associatives. Il a fallu des années pour lutter contre cette image pour qu'on invite nos membres à respecter les directives d'intervention des ONG locales au Sénégal et les encourager à s'officialiser et à sortir pour certaines de l'informel tant sur les aspects statutaires d'intervention des ONG au Sénégal que sur la prise en charge même de leurs salariés au sein des différentes associations et d'ONG avec des salariés parfois payé au lance-pierre ou non déclarés avec des statuts très précaires. Donc on a beaucoup contribué à assainir les tissus, on espère que le nouveau régime soit conscient ce que nous produisons comme information, puisque au niveau de la plate-forme des ONG européennes, nous avons déjà cartographie nos membres. Nous sommes en train de s’organiser avec le Ministère de l’intérieur, des ONG qui ont des difficultés dans ce secteur pour harmoniser l’intervention des bénéficiaires", a-t-il fait entendre.