NETTALI.COM - Présent à l'hémicycle, le vendredi 21 février afin de répondre aux questions d'actualité du gouvernement, le premier ministre Ousmane Sonko n'a pas goutté les commentaires d'Abdou Karim Sall sur le rapport. Aussi, s'est-il montré très peu tendre avec le député Abdou Karim Sall qui s'est montré très critique.
Selon le député, le rapport de la Cour des Comptes ne serait qu’une commande politique des nouvelles autorités, destinée à détourner l’attention de l’opinion publique. Aussi, a-t-il pointé du doigt l’inaction du Premier ministre face aux préoccupations des citoyens . "Les Sénégalais sont fatigués, et il vous a fallu dix mois pour venir enfin répondre aux questions brûlantes de l’actualité", a lancé celui-ci.
Abdou Karim Sall est même allé jusqu’à le qualifier de "pétard mouillé", ce rapport. Selon lui, au lieu d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des Sénégalais, ce document n’a fait qu’alimenter le scepticisme et l’incrédulité à l’égard de l’action gouvernementale, en particulier dans la gestion de la crise économique et sociale.
Abdou Karim Sall a également mis en lumière les difficultés économiques auxquelles le pays est confronté, notamment la flambée des prix à l’approche du Ramadan. Il a évoqué l’agitation sociale grandissante due à la baisse annoncée des salaires, aux licenciements massifs et à la situation des étudiants qui peinent à recevoir leurs bourses. Pour lui, ces problèmes illustrent une gestion inefficace du gouvernement face aux urgences sociales. Le député a exprimé l’inquiétude de nombreux citoyens, en particulier ceux touchés par la vie chère, et a appelé à des mesures immédiates pour soulager les populations vulnérables.
Pour Abdou Karim Sall, ce rapport ne sert qu’à distraire les Sénégalais et à éviter de répondre aux vrais problèmes du pays. Il a également mis en doute la crédibilité du document, affirmant : "Personne ne croit en ce rapport, et certainement pas les institutions compétentes."
Dénonçant ce qu’il considère comme des contrevérités propagées par le député sur le rapport de la Cour des Comptes, le Premier ministre a ainsi souligné que ce document, qui dévoile des irrégularités financières majeures, est non seulement validé par la Cour des Comptes elle-même, mais aussi par des institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale.
Pire Ousmane Sonko a ajouté que : "l'APR et tous ceux qui sont avec vous, doivent être menacés. Sans l’immunité de votre mandat, vous auriez été convoqué, comme tous les membres de votre famille politique impliqués."
Une passe d'armes très révélatrice des clivages profonds entre le Pastef et l'Apr.