NETTALI.COM - L'excision de 11 filles à Sedhiou met l’Unicef, l’Unfpa et "Onu Femmes" dans tous leurs états. Ces organisations ont dans un communiqué conjoint, dénoncé cette pratique. Elles appellent à une application stricte des lois en vigueur.

11 fillettes âgées de cinq mois à cinq ans ont été collectivement excisées le samedi 15 février 2025 dans le département de Goudomp, dans la région de Sédhiou. Un fait que condamnent l’Unicef, Unfpa et "Onu Femmes". Surtout que ces interviennent quelques jours après la commémoration nationale de la Journée internationale de tolérance zéro contre les Mutilations Génitales Féminines (Mgf).

" Les trois agences du Système des Nations Unies saluent le travail des forces de l’ordre et des services de protection de l’enfant et de la santé, ainsi que l’engagement des personnes qui ont dénoncé ces crimes et permis d’identifier les victimes" a noté le communiqué.

Au Sénégal, indique le texte :"près de deux millions de filles et de femmes ont subi des Mgf. 12.9% des filles âgées de moins de 15 ans sont excisées, 8 sur 10 avant leur cinquième anniversaire et rarement après 10 ans".

L’Unicef, Unfpa et "Onu Femmes" appellent ainsi à un " sursaut collectif pour que plus aucune fille n’ait à subir de Mgf au Sénégal. Ils comptent ainsi sur l’engagement du Gouvernement pour poursuivre les auteurs et complices et faire appliquer la loi".

Les Mutilations génitales féminine ( Mgf) infligent de" graves blessures physiques et psychologiques, profondes et irréversibles, engendrant des douleurs, des traumatismes et des risques mortels pour la santé. De même, elles portent atteinte aux droits fondamentaux des femmes et des filles de disposer de leur corps et de vivre en toute sécurité et dans la dignité", note le document .

Lequel d'ajouter :"Unicef, Unfpa et Onu Femmes s’alarment que ces pratiquent néfastes continuent d’être perpétrées avec la complicité de certains membres de la communauté, malgré les efforts menés par le Gouvernement. Le Sénégal a joué un rôle précurseur dans la région en adoptant dès 1999 la loi 99-05, qui incrimine non seulement la perpétration, l’instigation, la préparation et/ou l’assistance à un acte de MGF mais aussi le non-signalement d’incident lié à une MGF ainsi que la pratique transfrontalière de MGF".

Ainsi, les trois entités "rappellent également que l’article 7 de la Constitution du Sénégal prévoit la protection de toutes les personnes contre toutes les mutilations physiques en ces termes : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, au libre développement de sa personnalité, à l’intégrité corporelle notamment à la protection contre toutes mutilations physiques »".