NETTALI.COM - Atteindre les sommets du MMA (Mixed Martial Arts) comme l'ont si bien fait certains fils du continent africain : Fabrice Ngannou ou encore Reug Reug, telle est l'ambition du phénomène de Zac Mbao (banlieue dakaroise), Casimir Diatta plus connu sous le sobriquet de "Kayilla AK47 The killer". En rejoignant la colonie des Sénégalais qui se sont lancés en MMA (Bombardier, Tapha Tine, Siteu...), ce natif de la verte Casamance a la forte conviction d'inscrire, à jamais, son nom dans les annales de cette discipline réputée dangereuse. Mieux, l'athlète de 33 ans compte bien faire flotter le drapeau vert-jaune-rouge vers les plus hauts sommets des Arts Martiaux Mixes. Dans cet entretien exclusif accordé à Nettali.com juste après sa retentissante victoire en EFC 121 ce jeudi 6 mars devant le Sud-africain Sizwe Mnikathi à Johannesburg, Kayilla AK47 The killer, le coriace combattant qui promet de fusiller tous ses adversaires, a ouvert son cœur.
Qui est Casimir Diatta Kayilla AK47 The Killer?
J’ai toujours eu du mal à me présenter mais je peux dire que je suis un combattant international sénégalais dans plusieurs disciplines, le MMA, la boxe anglaise et Kick Boxing.
Vous sortez d'un combat âprement disputé avec le Sud-africain Sizwe Mnikathi en EFC 121, pouvez-vous revenir sur ce duel?
Je retiens juste que c'était un combat assez difficile car mon adversaire était très expérimenté et était déterminé à gagner ce combat devant son public. Cependant nous avons eu à cœur de bien défendre les couleurs nationales aussi même si nous avons pris le combat en moins de deux semaines.
A quel moment vous avez senti que la victoire ne pouvez plus vous échapper
Alhamdoulilah, Dieu merci, nous avons pu le dominer sur tous les 3 rounds malgré la différence de poids significative. Mais en MMA tout peut basculer en fraction de seconde. Car on peut prendre un coup inattendu et tomber KO ou se faire surprendre au sol et être soumis . C’est pourquoi je suis resté combattif et intelligent tout au long de la durée du combat.
Que signifie cette victoire pour vous?
Cette victoire signifie juste un pas en avant dans la construction de ma carrière et me permet de monter dans le classement des meilleurs combattants africains.
Parlez-nous un peu de vos débuts en MMA et pourquoi le choix de MMA, un sport réputé dangereux?
Bon j’ai toujours été passionné par les sports de combats. J'ai commencé à lutter en terre kassa (Oussouye) avant mes 5 ans. Je suis un compétiteur né. Aors quand j’ai arrêté mes études universitaires, je me suis dirigé naturellement vers ma véritable passion, les sport de combats particulièrement vers le MMA qui me parlait beaucoup plus car le MMA est plus complet et requiert beaucoup plus d'aptitudes
Le MMA, une discipline qui n'est pas, pour l'heure, autorisée au Sénégal, cette situation n'est-elle pas un handicap pour les athlètes comme vous?
On peut dire que c’est une situation qui nous handicape mais nous faisons avec dans l’espoir que les nouvelles autorités se penchent sur le dossier du MMA. En réalité, c’est une grande opportunité pour ces jeunes combattants très talentueux qui méritent d’être mieux encadrés et formés pour aller à la conquête de titres africains et mondiaux.
Sur le plan financier, parlez-nous des difficultés rencontrées? Avez-vous un appel à faire au ministère des Sports?
Comme tout début, c’est toujours difficile. Nous n’avons pas encore de sponsors ni de partenaires pour nous accompagner dans nos préparations. C’est pourquoi un soutien du ministère ou une reconnaissance nous fera énormément de bien à tous les niveaux. Que ce soit financier, matériel et autres, un soutien serait toujours le bienvenu. Nous en avons besoin.
Vos ambitions dans le MMA?
Je suis une personne très ambitieuse mais très rationnelle aussi. Aujourd’hui, je suis qualifié pour les demi-finales AKO ( African knockout ) qui regroupe plus de 36 combattants africains venant de plus de 14 pays africains différents. Elles auront lieu en début avril inch’Alla. Je me concentre sur ces demi-finales pour remporter ce tournoi qui pourra m’offrir une une grande ouverture vers de grandes organisations comme l’UFC ou le PFL.
