NETTALI.COM - Un an de prison de prison ferme. C’est la peine infligée à Mamadou Moustapha Sarr par le tribunal des flagrants de délits. Le prévenu est reconnu coupable d’apologie publique au crime d’assassinat, menaces de mort, injures par le biais d'un Système informatique sur la personne d'Ousmane Sonko...

Les excuses de Mouhamadou Moustapha Sarr n'auront pas suffi au juge du tribunal des flagrants qui l'a condamné à de la prison ferme. Attrait le mercredi 18 mars à la barre, ce dernier a été jugé pour apologie publique au crime d’assassinat, menaces de mort, injures par le biais d'un Système informatique à l’endroit d’une communauté,  notamment les diolas... En effet, Mouhamadou Moustapha Sarr est coupable d'avoir monté une vidéo sur internet sur laquelle il insulte Ousmane Sonko, tout en y tenant des propos ethnicistes. Il est allé même jusqu'à le menacer de mort.

« Si ce n'était pas la démocratie, un diola ne serait jamais Premier ministre dans ce pays », a-t-il déclaré.

Sarr a aussi proféré des menaces d'assassinat contre le premier ministre Ousmane Sonko déclarant qu'on devait lui coller une balle afin que le pays ait la paix.

« Je vous avertis, vous les éléments du Gign, vous pouvez à tout moment recevoir des coups de lance roquettes, des tirs de mitraillette ou une voiture piégée. Les français doivent intervenir le plus rapidement possible. Vous devez l'éliminer parce qu'il a menacé vos intérêts... »

Au juge, il a ainsi déclare qu’il était en colère et a demandé pardon. « J'ai 48 ans et je n'ai jamais eu maille avec la justice », a-t-il dit. Des propos qu'il a réitéré au procureur qui lui a demandé qu'elle était son intention.

« J’étais en colère et je me sentais trahi à cause des licenciements au Port. J'ai participé au projet car j'avais même été arrêté. C'est pour ça que j'ai parlé ainsi. Moi, je suis un ouvrier et non un politicien », a-t-il argué.

Le parquet n’a pas manqué de le remettre à sa place en lui lançant : « Vous êtes trop petit pour menacer la stabilité de ce pays. Personne ne vous suivra dans votre logique ». Aussi, celui-ci a-t-il requis deux ans de prison ferme.

Le prévenu s'est toutefois confondu en excuses en persistant à dire que c'était une erreur. « Ne me suivez pas dans ma colère. Je ne savais pas que cette affaire allait prendre cette tournure », a-t-il plaidé pour sa propre défense.

Après lui avoir infligé un an ferme, le juge a soutenu que « plus jamais des propos de ce genre ne seront acceptés dans ce pays . On ne va plus le permettre. La justice va jouer ce rôle. Le pays est connu pour sa paix. Et il en sera ainsi pour toujours » .