NETTALI.COM - Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à voter pour ou contre la levée de son immunité, Moustapha Diop a tenu à se défendre. Il se dit "absolument innocent" dans l'affaire Tabaski Ngom. 

En présence du ministre de la Justice et de son collègue chargé des Relations avec les institutions, Moustapha Diop ne s'est pas débiné. Le député-maire de Louga s'est adressé à ses collègues qui sont appelés à voter pour ou contre la levée de son immunité. "Si j'ai accepté, ce jour, de me présenter devant vous pour me défendre, c'est que je n'ai rien à me reprocher. J'ai toujours demandé et voulu comparaître devant le juge en renonçant par moi-même à mon immunité parlementaire", a d'emblée expliqué l'ancien ministre de l'Industrie. Avant de poursuivre : "Dans cette affaire, je suis innocent et absolument innocent."

A en croire Moustapha Diop, il n'y a absolument rien qui l'accuse dans cette affaire Tabaski Ngom. Il se défend : "La dame qui m'accuse n'a pas, à ce jour, formuler un quelconque commencement de preuve contre moi. Elle se contente juste de me salir comme si cela pouvait la sauver."

"En effet, s'interroge le député, comment a-t-elle pu passer de 700 millions de francs cfa qu'elle aurait détournés avec ma complicité à seulement 300 millions qu'elle déclare m'avoir prêtés ? Où se trouve la vérité ?" Et de répondre : "La vérité est que je n'ai rien à voir dans cette affaire de détournement même si je connais la dame."

S'adressant à ses collègues députés, Moustapha Diop indique : "Aujourd'hui, je fais face à vous avec la conscience claire d'un innocent. En plus, le dossier qui vous a été transmis ne contient aucun élément de preuve pouvant me charger. Nous les députés ne devons pas accepter ou cautionner que l'immunité que nous détenons de la loi soit levée aussi facilement surtout quand le dossier est vide."

Pour rappel, avant Moustapha Diop, le ministre de la Justice a expliqué aux députés pourquoi les juges d'instruction du Pool judiciaire financier ont demandé la levée de l'immunité de leur collègue. Ousmane Diagne s'est contenté de rappeler ce que dit la loi en de pareils cas. Il souligne notamment que la levée de l'immunité est une exigence de la loi avant d'engager une quelconque poursuite contre un député en session sauf en cas de flagrants délits.