CONTRIBUTION - Benghazi, un traquenard pour Lions édentés ! Des cadres en mode frein à main... Pour une fois, nous sommes obligés de faire la fine bouche car ce nul blanc décroché par les Lions de Pape Thiaw dégage un goût de cendre. Devant le Leader de notre groupe, nous avons franchement grillé un précieux joker pour n'avoir pas été cliniques notamment en première mi-temps.

Ce sont les réalités de la haute compétition : À force de rater des occasions de marquer par Ismaila Sarr et Boulaye Dia, le bloc s'est donc mis une pression inutile pour tomber sur une fin de match irrespirable d'autant que ces Soudanais accrocheurs en diable et fringants comme des cabris sur la belle pelouse de Benghazi ont failli réaliser le hold-up, le braquage de l'année n'eût été la vigilance d'un Édouard Mendy des grands jours.

La pépite Assane Diao et l'effondrement des cadres...

On peut donc comprendre la stratégie de Pape Thiaw qui a préféré finir le match avec un 4/2/4 quitte à dégarnir l'entre-jeu pour renforcer une attaque atone au sein de laquelle Sadio Mané n'était que l'ombre de lui-même.

De quoi nourrir des regrets sur le cas Assane Diao. Cet attaquant de poche a offert une balle de but à Mané dès son entrée en jeu. Autant dire qu'il méritait carrément de disputer au moins les 45 dernières minutes.

Dans ce match-piège, il faut remarquer qu'Antoine Mendy, Krepin Diatta, Édouard Mendy, Lamine Camara et Assane Diao ont été les rares satisfactions...Doudou Mendy a d'ailleurs sauvé la République sur deux grosses occasions soudanaises.

Quid du Management de Pape Thiaw ?

Au regret de constater que le technicien est tombé dans les mêmes travers qu'Aliou Cissé en traînant les pieds pour remplacer les supposés cadres de la sélection.

Désolé mais Sadio Mané, Ismaila Sarr et Boulaye Dia à un degré ne sont plus des cadres indiscutables. Ce sont les dures réalités du haut niveau et ce football qui fonctionne à la quête immédiate du résultat n'a pas de sentiment encore moins de reconnaissance. Il faut rester performant hic et nunc ou cirer le banc.

De ce point de vue, Pape Thiaw a manqué de cran pour avoir laissé ces 3 cadres pendant longtemps sur la pelouse au moment où rien ne l'expliquait...

Juste terminer en rappelant que cette sélection soudanaise est composée de joueurs assez compétitifs et un tantinet vicieux. La charpente étant formée par les clubs locaux El Merriekh et surtout El Hilal qui joue présentement les phases de poule en champion's League africaine.
Autant dire que ce n'est pas le football Sénégalais qui a régressé. Loin s'en faut !

Ce sont plutôt les autres payés africains qui ont fortement progressé avec une base locale compétitive bâtie sur des clubs forts et bien structurés qui chahutent par moment la crème du football africain des clubs...Ces clubs soudanais regardent les yeux dans les yeux des références comme Al Ahli du Caire, Wac de Casablanca, Espérance sportive de Tunis, TP Mazembe...
Au football, rien n'est acquis et les choses évoluent à une vitesse grand V.

Toujours se remettre en question !

Pape Thiaw est donc dos au mur. Il n'a pas passé avec ce succès ce test grandeur nature et devrait sortir le grand jeu pour battre le Togo mardi prochain à Diamniadio... Avec la manière SVP pour convaincre ce public connaisseur et exigeant.

Par ML DIATTA