NETTALI.COM - Les syndicats du G7 déplorent un manque de rigueur dans la gestion des dossiers de l’éducation et de la formation. Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 2, ils ont pointé une série de dysfonctionnements compromettant la stabilité du secteur.
Le G7, regroupant les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Éducation, annonce avoir boycotté la rencontre prévue ce vendredi 28 mars avec le gouvernement. Pour le syndicat, celle-ci n'est qu’un énième exercice dilatoire du gouvernement.
Ainsi, face à la presse, le G7 a dénoncé le non-respect de plusieurs doléances toujours en attente de satisfaction. Les enseignants ont averti l’opinion publique et les autorités, qu’ils jugent seules responsables en cas de perturbations dans le système éducatif.
« Nous souhaitons alerter sur un certain nombre de décisions prises par le gouvernement qui risquent de nous valoir des difficultés dans le système. Lors de notre dernière rencontre avec le Premier ministre, il avait promis des concertations sectorielles approfondies avec tous les acteurs concernés. Pourtant, nous constatons que ces discussions n’ont pas été inclusives », a déclaré Ndongo Sarr, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS).
Le syndicaliste dénonce également l’exclusion de certains syndicats ne faisant partie d’aucune centrale syndicale. Ce qui, selon lui, compromet la pertinence du dialogue social. « Le processus actuel ne permet pas de véritables concertations susceptibles d’apporter des solutions durables. Nous avons voulu alerter et dénoncer tout cela et nous prendrons nos responsabilités, car notre rôle est de défendre les revendications de nos camarades », avertit M. Sarr .
Face à ces griefs, le G7 exige des préalables clairs pour reprendre les discussions. Il s'agit notamment du respect des dispositions sur les élections de représentativité syndicale, de l’intégration des revendications éducatives dans l’agenda des rencontres, de la participation effective des ministères concernés aux discussions sectorielles, de l’implication des organisations de la société civile dans le dialogue.
Pour finir, le G7 rappelle que seul le respect des protocoles d’accord signés avec l’État et l’ouverture de négociations sur les nouvelles revendications garantiront la stabilité du secteur de l’éducation.