NETTALI.COM - Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, membres de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont décidé de rappeler pour consultations leurs ambassadeurs accrédités en Algérie, à la suite de la destruction dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 d’un drone des forces armées maliennes, a-t-on appris de source officielle.

L’annonce émane d’un communiqué du Collège des chefs d’Etat de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel regroupant notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Dans le document rendu public lundi, les dirigeants des trois pays membres de l’AES, disent regretter la destruction du drone des forces armées du Mali, en l’imputant à ”un acte d’hostilité de l’Algérie”.

Ils ”condamnent avec la plus grande énergie” ce qu’ils considèrent comme un ‘’cet acte irresponsable du régime algérien, en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la confédération de l’AES et le peuple algérien’’.

L’armée algérienne a confirmé avoir abattu, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, un drone des forces armées maliennes, signalant que l’engin survolait l’espace aérien de l’Algérie.

Cette version est battue en brèche par le Collège des chefs d’Etat de l’AES qui considère que l’incident est survenu, à Tin-Zaouatène, cercle d’Abeibara, dans la région de Kidal, en territoire malien.

Les dirigeants de l’AES considèrent la destruction du drone des forces armées maliennes ”comme une agression visant tous les Etats membres de l’AES et une voie perfide de promouvoir le terrorisme ainsi que de contribuer à la déstabilisation de la région”.

Les chefs d’Etat de l’AES ont en même fait part de leur décision de faire de l’espace confédéral, un théâtre unique d’opérations militaires en application de leur décision en date du 22 décembre 2024.

Bamako, Niamey et Ouagadougou invitent Alger à adopter une ‘’posture constructive’’ en contribuant à la promotion de la paix et la sécurité tout en faisant valoir que ‘’l’éradication du terrorisme demeurait une lutte existentielle pour l’AES’’.